Israël en guerre - Jour 595

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Le niveau de vie s’effondre dans la classe moyenne durement frappée par le virus

L’Institut national d’assurance enregistre la plus forte baisse du revenu moyen en 20 ans, avec une chute du seuil de pauvreté qui "ne survient qu’en cas de grave récession"

Un homme au marché Mahane Yehuda à Jérusalem le 10 janvier 2021, lors d'un troisième confinement national contre le coronavirus. (Yonatan Sindel / Flash90)
Un homme au marché Mahane Yehuda à Jérusalem le 10 janvier 2021, lors d'un troisième confinement national contre le coronavirus. (Yonatan Sindel / Flash90)

Le coronavirus fait des ravages sur l’économie, et le niveau de vie en Israël connaît sa baisse la plus forte en près de 20 ans, la classe moyenne du pays subissant les pertes les plus importantes, selon un rapport gouvernemental publié jeudi.

Le rapport annuel de l’Institut national d’assurance, publié avec trois mois de retard, a enregistré une baisse globale du revenu moyen – le critère de mesure du niveau de vie – de 22,7 % en 2020. Une telle baisse n’a pas été observée en Israël depuis 2001 lors de la crise économique causée par la deuxième Intifada.

Le revenu net moyen, souvent considéré comme une mesure de la santé de l’économie, a chuté de 4,4 % alors que, ces dernières années, il avait augmenté d’environ 3 à 4 % par an. La « classe moyenne » a subi les pertes les plus importantes, selon le rapport, les familles à revenu moyen enregistrant parfois une chute de leur revenu net de 7 %.

Les principales victimes de la crise du virus, selon le rapport, sont les familles des salariés dont les emplois ont disparu ou dont les salaires ont été réduits, les familles monoparentales et les jeunes familles.

La baisse du niveau de vie s’est traduite par un abaissement du seuil de pauvreté, défini par rapport au revenu moyen, à 2 403 shekels par personne et par mois. En conséquence, le nombre total de personnes définies comme vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement baissé, de plus de 2 millions de personnes en 2019 à 1 980 309 ; 907 279 d’entre eux étant des enfants, précise le rapport.

Mais les auteurs du rapport ont expliqué que le nombre réel de personnes vivant sans suffisamment de fonds pour subvenir à leurs besoins vitaux avait augmenté.

« La baisse du seuil de pauvreté elle-même est un phénomène exceptionnel qui ne se produit que pendant les graves récessions », indique le rapport. « Lorsque vous calculez l’incidence de la pauvreté en fonction du seuil de pauvreté de 2019, vous [voyez] que la pauvreté a augmenté. »

Des gens à la soupe populaire Lasova à Tel Aviv, le 8 septembre 2019. (Menahem Kahana / AFP)

Avec une légère augmentation des écarts de revenus, les données placent Israël à 10 % plus haut sur l’indice de Gini de l’inégalité des revenus que la moyenne de l’OCDE.

Dans le même temps, cependant, le revenu moyen de la population non active, qui se caractérise généralement par un niveau de pauvreté élevé, a connu une augmentation d’environ 6 % grâce à « diverses subventions universelles accordées en raison de la crise du coronavirus », explique le rapport.

« Les conclusions du rapport prouvent la validité des affirmations de l’Institut national d’assurance sur l’obligation de l’État d’augmenter les prestations et de réduire ainsi le fossé entre les prestations moyennes données dans notre pays et dans les pays de l’OCDE », a déclaré Meir Spigler, directeur général de l’Institut national d’assurance dans une déclaration accompagnant le rapport.

« J’espère qu’à la suite des conclusions de ce rapport, des discussions auront lieu et des décisions seront prises qui aideront à répondre aux besoins du public, qui en a besoin comme d’une bouée de sauvetage en période de détresse », a-t-il ajouté.

Selon l’Institut national d’assurance, 620 000 Israéliens dépendent actuellement des allocations chômage, dont quelque 400 000 depuis que la pandémie a frappé Israël en mars, ce qui nuit à l’économie.

Lors de la première vague d’infections de coronavirus au printemps, les chiffres du chômage publiés par le service de l’emploi ont grimpé en flèche, 800 000 personnes ayant rapidement perdu leur travail à la suite du premier confinement. En décembre, avant le dernier confinement, 24 000 Israéliens étaient retournés travailler, après un congé sans solde, mais près de 10 000 autres ont perdu leur emploi.

Le confinement actuel, qui devrait être assoupli à la fin du mois, a causé la fermeture des commerces non-essentiels, des établissements de loisirs et de divertissements, et limité les lieux de travail qui ne reçoivent pas de clients à 50 % de leur capacité.

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