Le nombre de tirs de roquettes depuis Gaza en forte baisse depuis le 7 octobre – armée
Alors que l'opération terrestre contre le Hamas progresse, le nombre de sirènes activées dans les villes israéliennes a considérablement diminué
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
À la sixième semaine de la guerre menée par Israël contre le Hamas à Gaza, les attaques à la roquette contre les communautés israéliennes ont considérablement diminué, selon les données disponibles.
Plus de 3 000 roquettes ont été tirées sur Israël au cours des premières heures de l’assaut meurtrier du Hamas, le 7 octobre, fournissant une couverture aux milliers de terroristes qui ont franchi la frontière de Gaza pour entrer dans le sud d’Israël, où ils ont massacré des civils et tué des soldats par centaines.
Israël a déclaré la guerre et s’est lancé dans une campagne aérienne et terrestre contre le groupe terroriste, dans le but déclaré de le chasser du pouvoir à Gaza. Depuis lors, on estime que 7 000 roquettes ont été tirées, bien qu’à un rythme beaucoup plus lent.
Au cours des premiers jours de la guerre, le sud et le centre d’Israël ont été inondés de roquettes en provenance de la bande de Gaza, obligeant les habitants à se réfugier dans des abris plusieurs fois par jour. Les roquettes ont touché des maisons et blessé ou tué des civils.
Aujourd’hui, un peu plus de cinq semaines plus tard, ce n’est plus le cas.
Selon les données du commandement du Front intérieur de Tsahal, 3 523 alertes ont été activées entre le 7 et le 14 octobre (la grande majorité des alertes ont été causées par des tirs de roquettes, mais plusieurs attaques de drones et quelques alertes concernant des infiltrations présumées ont aussi été enregistrées).
Au cours de la deuxième semaine de la guerre, du 15 au 21 octobre, le commandement du Front intérieur a émis 818 alertes ; au cours de la semaine du 22 au 28 octobre, il a émis 802 alertes ; et au cours de la semaine du 29 octobre au 4 novembre, il a émis 582 alertes.
Au cours des sept derniers jours, du 5 au 12 novembre, il a émis 455 alertes, poursuivant ainsi la tendance à la baisse.
Selon Tsahal, cela provient du fait que le Hamas stocke des roquettes en vue d’une longue guerre, mais aussi du fait que le groupe terroriste a du mal à lancer des attaques depuis le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne a pris le contrôle de vastes étendues de territoire.
Selon les données des Tsahal publiées le 9 novembre, environ 12 % des roquettes tirées depuis la bande de Gaza par le Hamas – soit des centaines de tirs – ont échoué et sont tombées à l’intérieur de l’enclave. On ignore combien d’entre elles ont fait des victimes dans la bande de Gaza, qui ne dispose pas de systèmes d’alerte ni d’abris, contrairement à Israël où ils sont omniprésents.
Certaines alertes ont été déclenchées ces dernières semaines en raison d’attaques lancées depuis le Liban, soit par le Hezbollah, soutenu par l’Iran, soit par des factions palestiniennes alliées.
En outre, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont revendiqué plusieurs tentatives d’attaques au missile qui ont envoyé les habitants d’Eilat, la ville la plus au sud d’Israël, se mettre à l’abri. Aucun de ces missiles n’a atteint sa cible, et plusieurs d’entre eux sont tombés en Égypte et en Jordanie, tandis que d’autres ont été interceptés par Israël, les États-Unis et l’Arabie saoudite.
Le 10 novembre, un drone qui aurait été lancé depuis la Syrie s’est écrasé sur une école à Eilat, provoquant une forte explosion. L’explosion n’a pas fait de blessés graves, malgré la présence d’une quarantaine d’élèves dans l’école à ce moment-là.
En réponse à ces tirs de roquettes sans précédent, Tsahal a déclaré la semaine dernière que, pour la première fois, toutes les défenses aériennes d’Israël – le Dôme de fer à courte portée, la Fronde de David et le Patriot à moyenne portée, et l’Arrow à longue portée – étaient actives en même temps.