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Le Parti travailliste de Peretz s’associe avec Levy-Abekasis et non avec Meretz

Amir Peretz a annoncé rejoindre Orly Levy-Bekasis et son parti Gesher, classé à droite, promettant de s'occuper ensemble des populations "laissées de côté"

La présidente du parti Gesher, Orly Levy-Abekasis (à gauche), et le président du Parti travailliste, Amir Peretz, ont annoncé leur fusion aux élections de septembre, à Tel Aviv, le 18 juillet 2019. (Roy Alima / Flash90)
La présidente du parti Gesher, Orly Levy-Abekasis (à gauche), et le président du Parti travailliste, Amir Peretz, ont annoncé leur fusion aux élections de septembre, à Tel Aviv, le 18 juillet 2019. (Roy Alima / Flash90)

Jeudi, Amir Peretz, le chef du Parti travailliste, a annoncé une fusion avec le parti Gesher d’Orly Levy-Bekasis, qui n’avait pas réussi à entrer à la Knesset aux élections d’avril, dans ce qui semble être un changement de cap à droite, ce qui exclurait une alliance avec le parti d’extrême gauche du Meretz.

Présentant la décision comme une stimulation pour les politiques sociales du Parti travailliste, Peretz a, lors d’une conférence de presse commune à Tel Aviv, décrit Levy-Abekasis comme « une femme pionnière, avec une vision globale de la justice sociale… de la responsabilité de l’Etat sur le sort des personnes âgées, des handicapés et des jeunes couples » et d’autres.

Levy-Abekasis, une ancienne élue du parti de droite Yisrael Beytenu, avait quitté la formation politique pour former son propre parti, Gesher, plus tôt cette année, mais elle n’a pas réussi à entrer à la Knesset en avril.

Même si elle se focalise principalement sur les questions sociales, la fille de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Likud David Levy est restée associée à la droite, et la fusion a largement été vue comme un moyen pour les Travaillistes d’obtenir plus de soutien au centre de l’échiquier politique. Dans le cas d’une fusion avec le Meretz, qui aurait pu être envisagée, le parti aurait au contraire mis le cap plus à gauche.

Le présidente du parti Gesher Orly Levy-Abekasis (droite) et le chef du Parti travailliste Amir Peretz arrivent à une conférence de presse pour annoncer leur candidature commune aux élections de septembre, à Tel Aviv, le 18 juillet 2019. (Roy Alima/Flash90)

« Nous avons trouvé un moyen d’unir et de construire une famille politique qui aura une place pour tous les Israéliens. Une maison pour les populations mises à l’écart qui ont le sentiment que l’Etat les a oubliés, a déclaré Peretz sur une estrade aux côtés de Levy-Abekasis. Ces groupes nous donneront l’opportunité de leur donner les bonnes et justes réponses. Aujourd’hui, nous allons conquérir le cœur du public de toutes nos forces, avec des messages d’unité, d’amour et de responsabilité commune. Nous ne nous laisserons pas entraîner dans des discours incendiaires, nous ne participerons pas au concours de celui qui inventera la remarque la plus blessante. »

Gesher devrait recevoir trois places parmi les 10 premières positions de la liste commune, a annoncé la Douzième chaîne. On ne sait pas clairement où seront placés les membres du parti.

Lors de la conférence de presse, Levy-Abekasis a dit qu’elle avait reçu des offres de fusion de la droite et de la gauche mais « quand l’offre d’Amir est arrivée, il m’a semblé tellement naturel de faire tomber les murs et de regarder ce qui nous unit et nous relie… Il est temps de laisser de côté les termes ‘droite’ et ‘gauche’ et de nous rassembler pour le bien du pays ».

Elle a ajouté que certaines offres avaient été « plus intéressantes et plus süres, mais j’ai préféré m’associer à quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance. Il a fait ses preuves par le passé ».

La presse avait largement évoqué la possibilité d’une fusion des Travaillistes avec le Meretz, alors que les deux partis ont des difficultés à se faire entendre à l’approche des élections. Jeudi, cependant, de nombreux articles de journaux israéliens ont rapporté que Peretz avaient informé le chef du Meretz Nitzan Horowitz que les partis n’allaient pas fusionner pour les élections du 17 septembre, après des semaines de négociations.

Nitzan Horowitz, le chef du parti Meretz, arrive pour voter aux primaires du parti à un bureau de vote à Tel Aviv, le 11 juillet 2019. (Flash90)

Meretz a regretté la décision et a accusé Peretz dans un communiqué de « répéter l’erreur de [l’ancien chef travailliste] Avi Gabbay et de détruire la possibilité d’une fusion d’un bloc de gauche ».

Le parti de centre Kakhol lavan s’est félicité de l’alliance entre les Travaillistes et Gesher, déclarant qu’elle « éviterait à des milliers de votes d’être perdus ».

Kakhol lavan a ajouté qu’après les élections il chercherait à inviter aussi bien le Parti travailliste et le parti au pouvoir du Likud dans un gouvernement d’unité – sans le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Une alliance entre Kakhol lavan et Gesher a été exclue après que Levy-Abekasis a demandé à être en 5e position sur la liste commune et à recevoir deux autres places, plus bas sur la liste – demandes que le parti n’a pas acceptées, a annoncé mardi la Douzième chaîne.

Le Likud s’est contenté de dire dans un communiqué qu’il « continue à ne pas intervenir dans la manière dont la gauche divise ses votes ».

La députée Orly Levy-Abekasis prend la parole lors d’une conférence de la Israeli Television News Company au Jerusalem International Convention Center (ICC), le 3 septembre 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Levy-Abekasis, qui avait démarré la dernière campagne avec une forte popularité, a rapidement perdu de la vitesse et son parti a fini par ne pas franchir le seuil électoral.

Elle a fondé son parti en se centrant sur les questions socio-économiques après avoir rompu avec Yisrael Beytenu d’Avidgor Liberman en 2016. Elle a évolué en indépendante dans l’opposition à la Knesset pendant trois ans.

Lors de ses presque dix années passées à la Knesset, elle en a été la vice présidente et a défendu notamment les droits de jeunes en situation à risque, l’égalité de sexes et les victimes d’agressions sexuelles.

La dirigeante du parti Hatnua, Tzipi Livni, lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, annonçant son départ de la politique, le 18 février 2019. (Crédit :Tomer Neuberg/Flash90)

Dans le même temps, l’ancienne ministre des Affaires étrangères et dirigeante du parti Hatnua, Tzipi Livni, a rejeté des offres de Peretz et de l’ancien Premier ministre Ehud Barak qui a formé son nouveau Parti démocrate israélien à les rejoindre aux prochaines élections, a annoncé le site d’information Ynet jeudi.

Cela signifie probablement que Livni ne reprendra pas la politique après l’avoir quittée cette année, malgré les récentes informations indiquant le contraire.

Le Parti travailliste pourrait faire une autre alliance avec le parti de Barak, même si le site d’information Ynet a annoncé jeudi que Peretz avait déclaré à des associés dans des conversations privées que son parti ne se présenterait pas avec Barak aux prochaines élections.

L’ex-ministre de la Défense Ehud Barak, à droite, aux côtés du député travailliste Amir Peretz lors d’une réunion au Parlement israélien, le 19 mars 2012. (Crédit : Uri Lenz/Flash 90)

Peretz et Barak s’étaient rencontrés la semaine dernière pour discuter de la possibilité d’une fusion. Peretz a indiqué qu’il était prêt à laisser Barak diriger une liste commune afin d’avoir un bloc uni. Barak avait aussi dit qu’il était prêt à céder sa place à la tête de la liste.

Vendredi pourtant, un reportage de la Douzième chaîne a cité des responsables haut placés aussi bien au parti Travailliste qu’au Meretz qui ont déclaré que les liens de Barak avec Jeffrey Epstein, qui est suspecté dans un scandale d’agression sexuelle aux Etats-Unis, avaient significativement réduit les chances de leurs partis de rassembler leurs forces avec lui.

Epstein a été mis en examen pour avoir créé ce que des procureurs ont décrit comme un réseau trafiquant des filles mineures qu’il aurait abusées et exploitées dans les années 2000.

Barak a déclaré mercredi qu’il avait coupé tous les liens avec Epstein, quelques jours après avoir annoncé avoir demandé à ses avocats d’explorer les options pour dissoudre leur partenariat limité.

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