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Le père et mari d’otages libérés en novembre 2023 témoigne sur ce qui attend les libérées

Avihaï Brodutch, qui s'est assis devant le ministère de la Défense pour réclamer le retour de sa famille, affirme que les 3 otages libérées après 471 jours "vivront avec ça toute leur vie"

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Les retrouvailles de la famille Brodutch, avec Avichai, le père, qui étreint ses enfants gardés en captivité par les terroristes du Hamas pendant 51 jours, le 27 novembre 2023. (Crédit : Hôpital Schneider)
Les retrouvailles de la famille Brodutch, avec Avichai, le père, qui étreint ses enfants gardés en captivité par les terroristes du Hamas pendant 51 jours, le 27 novembre 2023. (Crédit : Hôpital Schneider)

Avihai Brodutch, dont l’épouse Hagar et les trois jeunes enfants ont été pris en otage lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 et sont rentrés chez eux dans le cadre du cessez-le-feu de novembre 2023, a partagé certaines des expériences de sa famille dimanche, alors qu’Israël attendait le retour des trois premières otages libérées dans le cadre de l’accord actuel.

Brodutch et sa famille sont membres du kibboutz Kfar Aza, où vivent également Doron Steinbrecher et Emily Damari, deux des otages libérées dimanche soir, ainsi que Romi Gonen, qui a été enlevée lors du festival de musique Nova.

« Nous attendions leur retour depuis très longtemps », a déclaré Brodutch lors d’un appel vidéo avec des journalistes.

Le kibboutz attend trois autres otages, Keith Siegel et les frères jumeaux Gali Berman et Ziv Berman. Siegel est l’un des 33 otages qui seront libérés au cours de la première phase du cessez-le-feu.

Le traumatisme de la famille a commencé le matin du 7 octobre 2023, lorsque Brodutch a laissé sa femme et ses enfants dans le mamad – abri anti-atomique – de leur maison de Kfar Aza et a pris son arme pour aller combattre les terroristes du Hamas qui envahissaient le kibboutz.

Lorsque Brodutch est rentré chez lui, blessé, sa famille avait disparu et il a cru qu’elle était morte. Il lui a fallu 24 heures de plus pour apprendre que sa famille avait été prise en otage à Gaza, de même qu’Avigaïl Idan, la fille de leur voisin, alors âgée de trois ans.

Avihaï Brodutch, dont la famille a été prise en otage à Gaza, est resté devant le ministère de la Défense pendant des semaines après leur enlèvement le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Brodutch a dit qu’il avait le sentiment que le gouvernement avait laissé tomber le peuple israélien, compte tenu des mois de protestations, de la guerre en cours et des souffrances de la nation.

« Beaucoup d’otages sont morts, beaucoup de soldats sont morts, et ce n’est que de notre côté », a-t-il déclaré.

« De l’autre côté, beaucoup de choses ont été détruites et perdues. Et beaucoup de vies perdues l’ont été en vain, je suis désolé de le dire. »

Lorsque la famille de Brodutch est revenue le 26 novembre 2023, le troisième jour de la semaine de libération des otages, ce fut le plus beau jour de sa vie, a-t-il souligné, un peu comme pour la naissance de ses trois enfants.

Après avoir été appelé à 2 heures du matin pour lui annoncer que sa famille allait être libérée, Brodutch s’est rendu à son domicile de Kfar Aza, qui était encore en ruines, pour chercher les peluches et les oreillers de ses enfants, ainsi que le portefeuille de sa femme.

« J’ai rempli les voitures de choses et je suis allé à l’hôpital Schneider », a déclaré Brodutch, qui a décrit le moment où il a revu sa famille pour la première fois comme étant un miracle.

« Ils étaient très maigres et pleins de poux, mais pleins de vie, ils respiraient et parlaient. »

« Nous revivons ce jour encore et encore », a déclaré Brodutch, ajoutant que la famille a célébré l’anniversaire de leur libération le 26 novembre dernier autour d’un repas spécial, ce qu’elle fera chaque année pour marquer le retour miraculeux de la famille à la maison.

Avihaï Brodutch, dont la femme et les trois enfants ont été pris en otage le 7 octobre 2023 puis libérés, parlant des séquelles de la captivité le 19 janvier 2025. (Crédit : Capture d’écran/Forum des otages)

Brodutch a félicité le président élu des États-Unis, Donald Trump, d’avoir contribué à la conclusion du cessez-le-feu et de l’accord sur les otages.

« Nous devons remercier Donald Trump pour ce qu’il a fait. Je ne sais pas vraiment ce qu’il a fait », a déclaré Brodutch lors d’un appel vidéo avec des journalistes.

« Il a la main magique, je suppose, et il a tous les mérites. Si je pouvais faire quoi que ce soit pour cette personne très spéciale, le prochain président des États-Unis. Nous sommes vraiment, vraiment reconnaissants. Nous attendions depuis si longtemps. »

La famille de Brodutch lui raconte chaque jour de nouvelles histoires sur leur séjour à Gaza. Il sait maintenant que Hagar a passé des heures chaque jour en captivité à distraire les enfants avec des histoires de ses voyages avec Avihaï en Thaïlande et en Australie, et de la nourriture qu’ils mangeaient tous après avoir survécu à Gaza en se nourrissant principalement de pitot.

« C’est une chose terrible, terrible, que je ne souhaite à personne », a-t-il déclaré.

« Ils vont le vivre toute leur vie. »

Pourtant, selon Brodutch, sa famille se porte bien et vit toujours à Shefayim, le kibboutz situé au centre du pays qui héberge les personnes évacuées de Kfar Aza depuis le 7 octobre 2023. Certains membres du kibboutz se sont réinstallés dans le sud, au moins temporairement, dans le kibboutz Ruhama.

« Ils vont à l’école, ce sont des enfants heureux », a déclaré Brodutch à propos de ses enfants, ajoutant qu’il les observe parfois pendant qu’ils dorment.

« Les enfants sont remarquables, ils se lèvent et vivent leur vie. Ils ont tous souri le premier jour. Seule ma femme pleurait. Ils continuent de sourire et c’est tout simplement bouleversant. »

Cependant, ils sont désormais effrayés par le bruit des moteurs d’avion. Hagar a raconté à son mari qu’ils avaient entendu des sons similaires à Gaza pendant les bombardements de l’armée israélienne au cours des premières semaines de la guerre.

« C’est un déclencheur de ce qu’ils ont vécu à Gaza », a-t-elle expliqué.

« Nous sommes toujours une famille heureuse, mais certaines choses à l’intérieur ne guériront jamais. »

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