Le préfet des Alpes-Maritimes demande le retrait du drapeau israélien de la mairie de Nice
Christian Estrosi s'est engagé à laisser le drapeau tant qu'il resterait des otages du Hamas à Gaza : "Je continuerai à mettre mon énergie contre toutes les formes d'antisémitisme et d'antisionisme"

Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a demandé lundi au maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), de retirer le drapeau israélien du fronton de la mairie « au nom du principe de neutralité du service public », a-t-on appris auprès de la préfecture.
Arrivé à son poste il y a un mois, M. Hottiaux a adressé un courrier à M. Estrosi lundi, et prépare une circulaire pour tous les maires du département, pour exprimer son opposition à tout drapeau étranger, quel qu’il soit, dans les mairies.
Le drapeau israélien flotte sur le fronton de la mairie de Nice depuis les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, et M. Estrosi s’est engagé à l’y laisser tant qu’il resterait des otages du Hamas à Gaza.
« J’ai pris des engagements face aux Niçois », a réagi M. Estrosi dans la soirée. « Je continuerai jusqu’au bout à mettre mon énergie contre toutes les formes d’antisémitisme et d’antisionisme ».
Il a rappelé que plusieurs recours avaient déjà été déposés devant le tribunal administratif pour réclamer ce retrait.
Le préfet des Alpes-Maritimes demande au maire de Nice de retirer le drapeau israélien de la mairie
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Pour l’instant, le tribunal n’a rendu qu’une seule décision, en rejetant fin mai 2024 « pour défaut d’urgence » un recours en référé déposé par trois citoyens niçois anonymes.
Depuis fin 2023, des manifestations quasi-hebdomadaires pro-palestiniennes ont été organisés à Nice avec comme point de ralliement la mairie où le drapeau israélien hissé sur le fronton de la mairie concentre les crispations. Les manifestants réclament à chaque fois que puisse flotter le drapeau palestinien dans la ville.
En région parisienne, la préfecture des Hauts-de-Seine a demandé vendredi, déjà au nom du principe de neutralité des services publics, le retrait du drapeau palestinien hissé sur le parvis de l’hôtel de ville de Gennevilliers.
Le maire de la commune, Patrice Leclerc (PCF), a dénoncé sur son compte X un « deux poids deux mesures », s’étonnant de n’avoir pas reçu de demande de retrait lors d’un pavoisement similaire avec le drapeau ukrainien en février 2022, et du silence de la préfecture des Alpes-Maritimes depuis 18 mois sur le cas de Nice.