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Le responsable en Turquie du média russe Sputnik arrêté, selon son employeur

Depuis vendredi, 74 soldats syriens ont été tués dans des bombardements turcs dont au moins 26 dans des raids de représailles menés par des drones turcs

Logo de Sputnik (Crédit : public)
Logo de Sputnik (Crédit : public)

La police d’Istanbul a interpellé dimanche le rédacteur en chef du site internet en langue turque du média russe Sputnik, financé par le Kremlin, sur fond de tensions croissantes entre Ankara et Moscou, a annoncé son employeur.

« Le rédacteur en chef de Sputnik Turquie Mahir Boztepe a été placé en garde à vue. Boztepe est en train d’être emmené au quartier général de la police à Istanbul », a déclaré le site dans un communiqué.

L’interpellation a également été annoncée sur Twitter par la rédactrice en chef du groupe, Margarita Simonian.

« La police est venue dans notre bureau à Istanbul. Un nouveau collaborateur a été arrêté (…) La Turquie, qu’est-ce-qui se passe ??? », s’est-elle indignée.

Quelques heures avant M. Boztepe, trois autres collaborateurs de Sputnik avaient été interpellés à Ankara, selon Mme Simonian et l’ONG Reporters sans frontières.

D’après RSF, ils ont été arrêtés après s’être rendus au commissariat pour porter plainte à la suite de l’intrusion de personnes non-identifiées à leur domicile : ces « voyous » ont « menacé (les collaborateurs) et crié qu’ils avaient trahi la patrie car ils travaillaient pour les Russes », a déclaré Mme Simonian.

A leur arrivée au commissariat, selon RSF, les policiers leur ont dit qu’ils étaient « recherchés » pour avoir écrit un article paru samedi qui a suscité une polémique en Turquie.

Dans cet article, Sputnik qualifiait de « province volée » la région d’Hatay, intégrée à la Turquie en 1939 après avoir été cédée par la France, qui avait reçu de la Société des Nations un mandat pour administrer la Syrie, afin de s’assurer de la neutralité d’Ankara pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Dans un tweet diffusé plus tard, Mme Simonian a déclaré que la police d’Ankara avait affirmé à Sputnik ne pas détenir ses trois collaborateurs. « Nous n’avons aucun contact avec ces trois collaborateurs depuis la nuit d’hier », a-t-elle souligné.

Dimanche, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé les autorités turques à « intervenir » et à « assurer la sécurité des journalistes des médias russes ».

Selon Sputnik, une réunion est en cours dans ses locaux à Istanbul entre un représentant du média en Turquie, son avocat, des émissaires du consulat russe et des représentants de la police turque.

Cet incident intervient à un moment où le partenariat entre la Russie et la Turquie est mis à mal par l’aggravation des tensions en Syrie, où elles soutiennent des camps opposés.

Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement russe, Konstantin Kossatchev, a dit craindre une « complication supplémentaire » dans les relations russo-turques avec l’incident impliquant Sputnik.

Deux avions du régime syrien abattus par l’armée turque en Syrie

Deux avions du régime syrien ont été abattus dimanche par l’armée turque dans la région d’Idleb dans le nord-ouest de la Syrie, où Ankara a lancé une offensive contre les forces du président Bachar al-Assad, selon des sources concordantes.

A Damas, l’agence officielle syrienne Sana a indiqué que deux avions avaient été « visés » par l’armée turque, précisant que les deux pilotes s’étaient éjectés et étaient « sains et saufs ».

En Turquie, le ministère de la Défense a affirmé dans un communiqué que « deux avions (Soukhoi) SU-24 appartenant au régime (syrien) et qui attaquaient nos avions ont été abattus », sans en revendiquer de manière explicite la responsabilité.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), les deux Soukhoi Su-24 ont été abattus par un F16 de l’armée turque dans les zones tenues par le régime dans la province d’Idleb.

La Turquie, qui soutient des groupes rebelles syriens, déploie des forces en Syrie voisine principalement dans la région d’Idleb, grand bastion rebelle et jihadiste que le pouvoir syrien cherche à reprendre.

Plus tôt dans la journée, la Turquie a annoncé avoir lancé il y a trois jours une « opération » contre le régime syrien à Idleb, en réponse à des attaques ayant tué une trentaine de soldats turcs.

« L’opération ‘Bouclier du Printemps’, déclenchée après la vile attaque du 27 février à Idleb, se poursuit avec succès », a déclaré le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.

Cette attaque imputée par Ankara au pouvoir syrien a tué 34 soldats turcs.

Dimanche également, l’armée syrienne a abattu un drone turc dans la province d’Idleb, près de la ville de Saraqeb, a indiqué Sana en diffusant une vidéo d’un appareil en flammes.

« Tout avion qui viole notre espace aérien sera traité comme un avion ennemi qui doit être abattu », a dit Sana, citant une source militaire.

Depuis vendredi, 74 soldats syriens ont été tués dans des bombardements turcs dont au moins 26 dans des raids de représailles menés par des drones turcs, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Dix membres du groupe terroriste chiite du Hezbollah libanais, allié de Damas, ainsi quatre autres miliciens pro-Téhéran ont été tués dans les frappes d’Ankara, selon l’OSDH.

Depuis février, les accrochages directs entre les armées syrienne et turque se sont multipliés.

Le ministre turc de la Défense a toutefois affirmé n’avoir « ni l’intention, ni l’envie d’entrer dans une confrontation avec la Russie ». Principal soutien du régime syrien, l’aviation russe mène régulièrement des frappes dans la région d’Idleb, frontalière de la Turquie.

Avec l’aide de Moscou, le régime syrien mène depuis décembre une offensive d’envergure contre la région d’Idleb et a pu reconquérir la moitié de la province, selon l’OSDH.

Depuis décembre près d’un million de personnes ont été déplacées par les violences d’après l’ONU et plus de 400 civils ont péri, selon l’OSDH.

Déclenché par des manifestations pro-démocratie, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de nombreux acteurs. La guerre a fait plus de 380 000 morts.

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