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Le roi de Jordanie et le chef militaire soudanais ont félicité Netanyahu

Le Soudanais Burhan a souhaité une coopération accrue ; aucun détail n’a filtré de l’appel du roi de Jordanie, qui a eu de mauvaises relations avec Netanyahu ces dernières années

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, rencontrant le roi Abdallah II de Jordanie, en Jordanie, en janvier 2014. (Crédit : Kobi Gideon/Bureau du Premier ministre/Flash90/Dossier)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, rencontrant le roi Abdallah II de Jordanie, en Jordanie, en janvier 2014. (Crédit : Kobi Gideon/Bureau du Premier ministre/Flash90/Dossier)

Le roi Abdallah II de Jordanie a appelé lundi le chef du Likud, Benjamin Netanyahu, pour le féliciter de sa victoire électorale, ont annoncé les services du futur Premier ministre.

Cette déclaration n’a donné aucun détail supplémentaire et la Jordanie n’a pas encore confirmé officiellement l’information.

La relation a été difficile entre Netanyahu et Abdullah lors du dernier passage au pouvoir du chef du Likud – et les liens entre les deux pays s’en sont ressenti.

Cet appel est le dernier en date de Netanyahu avec un dirigeant étranger depuis que son bloc de droite a remporté la majorité de sièges lors du scrutin du 1er novembre dernier.

La communauté internationale n’a pas épargné ses critiques à l’égard de ses partenaires d’extrême-droite.

Les services de Netanyahu ont déclaré lundi avoir reçu une lettre de félicitations du dirigeant militaire soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan.

Au cours du dernier mandat de Netanyahu en tant que Premier ministre, de 2009 à 2021, les relations entre Jérusalem et Amman s’étaient considérablement détériorées, Abdullah ayant déclaré en 2019 que les relations étaient « au plus bas » après une série d’incidents qui avaient amené la Jordanie à rappeler son ambassadeur en Israël.

Parmi les prises de bec notables, l’accolade donnée par Netanyahu à un garde qui avait été renvoyé en Israël après avoir abattu deux ressortissants jordaniens – l’un d’entre eux l’avait attaqué avec un tournevis – à la résidence de l’ambassade d’Israël à Amman en 2017, provoquant la colère de la Jordanie. Il y avait eu aussi une décision jordanienne, en mars 2021, d’empêcher le Premier ministre israélien de survoler la Jordanie pour se rendre à Abou Dhabi suite à une visite annulée du prince héritier Hussein au mont du Temple de Jérusalem.

Le mont du Temple est une importante source de tension entre Israël et la Jordanie, qui, en vertu du traité de paix de 1994 entre les deux pays, a reconnu le monarque jordanien comme gardien du complexe et d’autres lieux saints de la Vieille Ville. En même temps que Jérusalem-Est et la Cisjordanie, Israël avait pris la Vieille Ville à la Jordanie lors de la guerre des Six Jours, en 1967.

Selon une information publiée la semaine dernière, des responsables jordaniens ont indiqué que les relations bilatérales avec Israël se dégraderaient si le futur gouvernement de Netanyahu tentait de remettre en cause le statu-quo sur le mont du Temple, le lieu le plus saint du judaïsme et l’emplacement du troisième sanctuaire le plus saint de l’islam.

La police israélienne escorte un groupe de Juifs religieux alors qu’ils visitent le mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 31 mars 2022. (Crédit : Jamal Awad / Flash90)

Des députés de la coalition de Netanyahu aimeraient qu’Israël affirme sa souveraineté sur le lieu saint de Jérusalem et confère une plus grande liberté de prière aux Juifs.

Une source jordanienne citée par le radiodiffuseur public Kan a notamment cité le député Itamar Ben Gvir, chef du parti extrémiste Otzma Yehudit. Ben Gvir aimerait être ministre de la Sécurité intérieure, ce qui lui donnerait le contrôle de la police, en charge de faire respecter l’interdiction de la prière juive.

Une autre cause de friction entre Israël et la Jordanie, lors du précédent mandat de Netanyahu, avait été liée à sa promesse d’annexer la vallée du Jourdain, qu’il avait ensuite suivie d’une promesse d’imposer la souveraineté israélienne à d’autres parties de la Cisjordanie qui étaient supposées faire partie d’Israël dans le cadre du plan de paix de l’administration Trump, publié en janvier 2020.

Netanyahu avait mis de côté cet engagement, quelques mois plus tard, dans le cadre d’un accord avec les Émirats arabes unis visant à établir des relations diplomatiques. Il s’agissait du premier des accords soutenus par les États-Unis, connus sous le nom des Accords d’Abraham, qui auront permis à Israël de normaliser ses relations avec Bahreïn, le Soudan et le Maroc.

Le président américain Donald Trump, au centre, avec, de gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn Abdullatif al-Zayani, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed al-Nahyan, lors de la cérémonie de signature des accords d’Abraham sur la pelouse sud de la Maison Blanche, le 15 septembre 2020, à Washington. (Alex Brandon/AP)

L’appel téléphonique de ce lundi avec Abdullah fait suite à une serie d’entretiens que Netanyahu a eus avec plusieurs chefs d’États arabes qui entretiennent des liens avec Israël, dont le président des Émirats arabes unis et dirigeant d’Abou Dhabi Mohammed Bin Zayed, et le prince héritier et Premier ministre bahreïni Salman bin Hamad Al Khalifa.

Le processus de normalisation avec le Soudan est presque totalement gelé en raison des troubles politiques à Khartoum et du coup d’Etat militaire de l’an dernier, qui a mis fin à un accord de partage du pouvoir de deux ans supposé ouvrir la voie à un régime civil.

Toutefois, le chef militaire al-Burhan a exprimé son intérêt pour la normalisation et même son intention de se rendre en Israël.

Selon les services de Netanyahu, dans un message reçu lundi, al-Burhan aurait félicité Netanyahu et déclaré qu’il « souhaitait poursuivre la coopération pour faire progresser les relations dans tous les domaines, au profit des citoyens des deux pays ».

Netanyahu avait rencontré Burhan avant l’accord, lors d’une visite en Ouganda en février 2020.

Le nouveau Premier ministre ne s’est pas encore entretenu avec les dirigeants du Maroc ou de l’Egypte, devenu en 1979 le premier Etat arabe à signer un traité de paix avec Israël.

Officiellement chargé de former un gouvernement dimanche, Netanyahu mène en ce moment des négociations avec ses alliés ultra-orthodoxes et d’extrême droite, qui, avec son parti, le Likud, détiennent 64 des 120 sièges de la prochaine Knesset.

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