Le socialiste Jérôme Guedj candidat à sa réélection, mais sans le Front populaire et LFI
Le patron du PS, Olivier Faure, souligne que l'élu juif avait "pris cher" depuis plusieurs mois en étant la cible "d'attaques extrêmement violentes de la part de Mélenchon"
Le socialiste Jérôme Guedj a annoncé vendredi qu’il était candidat à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne, sous les couleurs du PS mais pas celles du Nouveau Front populaire, refusant d’être associé au mouvement d’extrême-gauche radicale anti-Israël, La France Insoumise (LFI) dont le chef Jean-Luc Mélenchon l’a violemment attaqué ces dernières semaines.
« Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m’associer à l’investiture de LFI liée à l’accord du Front populaire », a expliqué le candidat juif sur X, pointant « des divergences profondes avec la direction de cette formation relatives à la brutalisation du débat public » dont il a rappelé qu’il l’avait « intimement et violemment subie ».
Le député sortant, longtemps proche de Mélenchon quand celui-ci était socialiste, a rompu avec l’alliance de gauche Nupes et LFI après l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, quand LFI a refusé de désigner le Hamas comme « terroriste », le député les qualifiant alors « d’idiots utiles » du groupe terroriste palestinien.
Depuis l’automne, LFI lui en veut, l’accusant notamment d’avoir été à l’origine de la double annulation d’une conférence sur le Proche-Orient que leur leader devait donner à Lille en avril.
Mélenchon l’a également qualifié de « lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs, ceux qui aiment aller susurrer à l’oreille du maître ».
« Mon combat historique contre l’extrême droite, contre l’antisémitisme et le racisme repose sur la défense de valeurs démocratiques et républicaines. C’est au nom de ces mêmes valeurs que je prends cette décision », souligne Guedj, tout en estimant par ailleurs que « le rassemblement de la gauche, des écologistes et de tous les progressistes est indispensable » face au RN.
« Je n’ai pas de problème » avec cette décision, a réagi sur BFMTV le patron du PS, Olivier Faure, soulignant que Guedj avait « pris cher » depuis plusieurs mois en étant la cible « d’attaques extrêmement violentes de la part de Mélenchon ».
Il n’aura pas de candidats de gauche face à lui, ni de LFI, ni des Écologistes (EELV), ni des communistes (PCF), a-t-il ajouté.