L’Égypte et l’Arabie saoudite condamnent Israël auprès de l‘Iran
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi "rejette totalement l'escalade israélienne actuelle contre l'Iran", qu'il considère comme une menace pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a exprimé samedi soir le « rejet total » de la campagne menée par Israël contre l’Iran par son gouvernement, appelant à une solution négociée au conflit.
Les déclarations de Sissi ont été faites lors d’un entretien téléphonique avec le président iranien Massoud Pezeshkian, a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué.
Le communiqué précise que Sissi a exprimé le « rejet total de l’escalade israélienne actuelle contre l’Iran », qu’il considère comme une menace pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient.
Le dirigeant égyptien a appelé à un cessez-le-feu immédiat afin de reprendre les négociations dans le but de parvenir à une « solution durable et pacifique à cette crise ».
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan, a condamné « les agressions flagrantes d’Israël contre la République islamique d’Iran, qui portent atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité, constituent une violation claire des lois et normes internationales et menacent la sécurité et la stabilité de la région », a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne.
S’exprimant lors d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul, il a appelé à « l’arrêt immédiat des opérations militaires, à la prévention de l’escalade et au retour à la table des négociations entre l’Iran et la communauté internationale ».
Le royaume a par ailleurs exprimé sa « grande préoccupation » dans un message écrit sur le réseau social X.
L’Iran et l’Arabie saoudite, qui sont des rivaux de longue date dans la région, ont normalisé leurs relations ces dernières années. Ryad s’est rapidement rangé publiquement du côté de Téhéran après les frappes surprises lancées par Israël contre l’Iran la semaine dernière.
Ben Farhan a également réitéré le soutien de l’Arabie saoudite à une solution à deux États pour le conflit israélo-arabe. Le royaume et la France devaient coprésider une conférence sur ce sujet à New York ce mois-ci, mais celle-ci a été reportée en raison de la guerre entre Israël et l’Iran.
De son côté, le gouvernement irakien a condamné dimanche les frappes américaines sur les sites nucléaires, y voyant une « escalade militaire » qui « menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient » et « met gravement en péril la stabilité régionale ».
« Les solutions militaires ne peuvent se substituer au dialogue et à la diplomatie », a plaidé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Bassem Alawadi, précisant que la poursuite des frappes « conduirait à une escalade dangereuse dont les répercussions dépasseront les frontières de tout État ».
Oman, qui jouait le rôle de médiateur dans les négociations nucléaires entre Washington et Téhéran, a fermement condamné les frappes américaines sur des sites nucléaires en Iran.
Le sultanat du Golfe « exprime sa profonde inquiétude, sa dénonciation et sa condamnation de l’escalade résultant des frappes aériennes directes lancées par les États-Unis sur des sites en République islamique d’Iran », a déclaré l’agence de presse officielle Oman News Agency.