L’enquêteur de police qui avait enquêté sur Netanyahu prend sa retraite
Les médias ont lié la décision d'Eli Assayag au fait qu'il soit passé à coté du rang de commissaire adjoint lors d'une récente série de nominations dans la police

Le chef de l’unité nationale des enquêtes financières de la police israélienne, l’un des fonctionnaires chargés des enquêtes criminelles visant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a annoncé jeudi qu’il allait prendre sa retraite.
Les médias ont lié la décision d’Eli Assayag de prendre sa retraite au fait qu’il soit passé à coté du rang de commissaire adjoint, un rôle plus important, lors d’une récente série de nominations dans la police.
Eli Assayag avait espéré être le prochain chef de l’unité anti-corruption du Lahav 433, mais il a été écarté, ont déclaré des associés à la Douzième chaîne.
Il devrait ainsi mettre fin à ses 35 ans de service dans les prochains mois.

Assayag a supervisé deux enquêtes impliquant Netanyahu, connues sous les noms d’affaires 3000 et 4000. Il a personnellement interrogé le Premier ministre selon le site d’information Ynet.
L’affaire 3000, une enquête pour corruption surnommée « l’affaire des sous-marins », tourne autour d’allégations de corruption massive dans l’achat par l’État de navires militaires du constructeur allemand Thyssenkrupp, pour plusieurs milliards de shekels. Le scandale a impliqué plusieurs proches associés de Netanyahu, ainsi que de hauts responsables militaires, mais pas le Premier ministre lui-même.
Dans l’affaire 4000, Netanyahu est accusé d’avoir accordé des faveurs réglementaires au profit de Shaul Elovitch, l’actionnaire majoritaire de Bezeq Telecoms, en échange d’une couverture positive du site d’information Walla de Bezeq. Dans cette affaire, Netanyahu est accusé de corruption, de fraude et d’abus de confiance.
Le Premier ministre a également été inculpé de fraude et d’abus de confiance dans deux autres affaires impliquant des bénéfices et des contreparties prétendument illicites, connues sous le nom d’affaires 1000 et 2000. Il a nié avoir commis des actes répréhensibles et affirme, sans preuve, que les accusations sont un effort de ses rivaux politiques, des médias, des forces de l’ordre et des procureurs pour le démettre de ses fonctions.