L’envoyé de l’OLP : Londres peut jouer un rôle de premier plan pour la paix
Husam Zomlot, nouveau chef de la mission de l'OLP au Royaume-Uni, qui a été expulsé de Washington, a félicité la Grande-Bretagne pour ses positions sur Jérusalem et l'UNRWA
Le nouveau chef de la mission diplomatique de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au Royaume-Uni a déclaré que les Palestiniens estiment que Londres peut jouer un « rôle de premier plan » dans les efforts pour parvenir à un accord de paix israélo-palestinien.
Husam Zomlot – qui a pris la tête de la mission de l’OLP à Londres lundi, après que l’administration Trump a fait fermer la mission de l’OLP à Washington – a tenu ces propos mardi à l’occasion de la réunion annuelle du parti conservateur, le parti au pouvoir britannique, à Birmingham, en marge du sommet du parti.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt, des élus britanniques, des ambassadeurs arabes et d’autres personnalités ont assisté à son discours.
« Nous sommes fermement convaincus que le Royaume-Uni peut jouer un rôle de premier plan dans la réalisation de la paix souhaitée au Moyen-Orient », a déclaré M. Zomlot.
« Le Royaume-Uni a déjà un projet : celui d’une solution à deux États sur les frontières de 1967. Le Royaume-Uni est déjà investi dans ce projet depuis des décennies. »
Le Royaume-Uni soutient depuis longtemps une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
« Le Royaume-Uni pourrait être le chef de file du reste du monde… vers la paix et la justice. »
Zomlot a également félicité le Royaume-Uni pour les positions qu’il a prises après que le président américain Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et a pris la décision d’y transférer l’ambassade des États-Unis qui se trouvait à Tel Aviv.
« Nous avons également pu constater votre leadership au cours des derniers mois en soutenant votre vision et celle de la communauté internationale », a-t-il déclaré.
« En soutenant la solution à deux États face à l’adversité. En restant ferme sur la question de Jérusalem. Voilà le Royaume-Uni. Et refusant de déménager son ambassade. »
Après l’annonce par Trump de ses nouvelles mesures concernant Jérusalem en décembre, la Première ministre britannique Theresa May a déclaré que son pays « n’était pas d’accord » avec la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et le déplacement de son ambassade avant la conclusion d’un accord de paix israélo-palestinien.
M. Zomlot a également félicité la Grande-Bretagne d’avoir augmenté son aide à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), l’organisme des Nations unies chargé d’aider les réfugiés palestiniens.
« Nous avons également vu votre position de principe au sujet de l’UNRWA et le doublement immédiat de votre aide. C’est une preuve de leadership et de détermination », a-t-il ajouté.
L’UNRWA est confrontée à un important déficit de financement, en grande partie car l’administration Trump lui a donné beaucoup moins d’argent que les administrations américaines précédentes.
Depuis le début de 2018, le gouvernement américain n’a versé que 60 millions de dollars à l’agence ; en 2017, les États-Unis ont versé 364 millions de dollars. Le mois dernier, l’administration américaine a annoncé qu’elle cesserait complètement de financer cet organe de l’ONU, le qualifiant d’“irrémédiablement imparfait”.
En juillet, le ministre d’État britannique chargé du Moyen Orient et du développement international, Alistair Burt, a déclaré que le gouvernement britannique doublerait son aide aux projets de développement économique en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sur une période de cinq ans. Burt était également présent pour le discours de Zomlot mardi.
Zomlot a appelé la Grande-Bretagne à prendre la tête de la communauté internationale pour soutenir les Palestiniens.
« C’est un moment où nous avons besoin de plus de leadership », a-t-il dit, soulignant qu’il était important de respecter l’ordre international. « C’est tout ce qui nous maintiendra dans un système qui garantira notre relation, notre sécurité, notre prospérité. »
M. Zomlot a déclaré qu’il y avait selon lui « suffisamment de volonté internationale » et de « résolutions internationales » pour ce faire.
Zomlot est arrivé à Londres la semaine dernière, moins d’un mois après que l’administration Trump a ordonné la fermeture du bureau de représentation de l’OLP à Washington.
Il remplace Manuel Hassassian, qui a dirigé la mission de l’OLP à Londres pendant plus de 10 ans.
M. Zomlot a déjà vécu de nombreuses années à Londres, où il a obtenu une maîtrise à la London School of Economics et un doctorat à l’Université de Londres, et a été brièvement chargé d’affaires à la mission de l’OLP au Royaume-Uni.
Il a également des liens avec un certain nombre de politiciens de Londres qu’il a rencontrés alors qu’il y était déjà diplômé.
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