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Analyse

Les dirigeants arabes félicitent Biden – même si beaucoup auraient préféré Trump

La majorité des pays ont envoyé des messages élogieux ; l'Arabie saoudite - qui avait de bonnes relations avec Trump et qui pourrait souffrir sous Biden - est encore silencieuse

(1er rang à partir de la gauche)  le président irakien Fuad Masum, le président yéménite Abdrabuh Mansour Hadi Mansour, le président libanais Michel Aoun, le président soudanais Omar al-Bashir, le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa, le roi  Abdullah II de Jordanie, le roi d'Arabie saoudite Salman bin Abdulaziz, l'émir du Koweït Jaber al-Ahmad al-Sabah, le président de l'Egypte President Abdel Fattah al-Sissi,le président de la Mauritanie   Mohamed Ould Abdel Aziz, le président de la Tunisie Beji Caid Essebsi, le président des Emirats arabes unis Sheikh Khalifa bin Zayed al-Nahayan, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman Al-Saud (Deuxième rang, de droite à gauche) Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, le président du sénat algérien Abdelkader Bensalah, le Premier ministre du gouvernement d'unité libyen Fayez al-Sarraj, le président de Djibouti Ismail Omar Guelleh, le président de Somalie  Mohamed Abdullahi Mohamed, le chef de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas,le vice-Premier ministre d'Oman  Fahd Bin Mahmud Al-Said, le prince Moulay Rachid du Maroc, le président des Comores Azali Assoumani et l'ambassadeur qatari à la Ligue arabe Saif Bin Muqaddam Al-Buainain pendant le 29è sommet de la Ligue arabe à Dhahran, à l'est de l'Arabie saoudite, le 15 avril 2018. (Crédit : AFP PHOTO / STR)
(1er rang à partir de la gauche) le président irakien Fuad Masum, le président yéménite Abdrabuh Mansour Hadi Mansour, le président libanais Michel Aoun, le président soudanais Omar al-Bashir, le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa, le roi Abdullah II de Jordanie, le roi d'Arabie saoudite Salman bin Abdulaziz, l'émir du Koweït Jaber al-Ahmad al-Sabah, le président de l'Egypte President Abdel Fattah al-Sissi,le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, le président de la Tunisie Beji Caid Essebsi, le président des Emirats arabes unis Sheikh Khalifa bin Zayed al-Nahayan, le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman Al-Saud (Deuxième rang, de droite à gauche) Le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, le président du sénat algérien Abdelkader Bensalah, le Premier ministre du gouvernement d'unité libyen Fayez al-Sarraj, le président de Djibouti Ismail Omar Guelleh, le président de Somalie Mohamed Abdullahi Mohamed, le chef de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas,le vice-Premier ministre d'Oman Fahd Bin Mahmud Al-Said, le prince Moulay Rachid du Maroc, le président des Comores Azali Assoumani et l'ambassadeur qatari à la Ligue arabe Saif Bin Muqaddam Al-Buainain pendant le 29è sommet de la Ligue arabe à Dhahran, à l'est de l'Arabie saoudite, le 15 avril 2018. (Crédit : AFP PHOTO / STR)

Du Caire à Bagdad, en passant par Doha, les chefs d’État de tout le Moyen-Orient ont transmis leurs félicitations au président américain élu Joe Biden, dans la nuit de samedi, après sa victoire lors des élections contre Donald Trump, locataire actuel de la Maison Blanche.

Un acteur majeur a toutefois conservé le silence. L’Arabie saoudite, qui aurait, selon de nombreuses informations préféré Trump, ne s’est pas manifestée pour le moment.

« Félicitations au président élu Joe Biden et à la vice-présidente élue Kamala Harris, » a écrit sur Twitter Abdallah II, roi de Jordanie. « Je suis impatient de travailler avec vous pour renforcer encore le solide partenariat historique entre la Jordanie et les Etats-Unis, dans l’intérêt de nos objectifs partagés de paix, de stabilité et de prospérité ».

La Jordanie, qui est un allié régional important de l’État juif et des Etats-Unis, entretenait des relations difficiles avec le président sortant. Si les liens entre le gouvernement jordanien et les Américains étaient restés étroits sous l’autorité de Trump, les politiques mises en œuvre par l’administration américaine avaient souvent été très impopulaires au sein de la majorité très pro-palestinienne du royaume.

Pendant toute sa présidence, Trump aura été aussi controversé au Moyen-Orient qu’il l’aura été sur le territoire américain, cultivant des liens étroits avec certains gouvernements et entraînant l’animosité des autres. Trump avait forgé des relations particulièrement bonnes avec une alliance régionale d’États musulmans sunnites et notamment avec les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite.

Le roi du Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa,à droite, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah el-Sissi lors de son arrivée à un sommet arabe à Sharm el-Sheikh, en Egypte, le 27 mars 2015. (Crédit : AP Photo/MENA, Mohammed Samaha)

C’est le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi qui a été le premier dirigeant arabe à féliciter Biden pour sa victoire électorale.

« El-Sissi espère la mise en place d’une coopération et d’actions communes de manière à renforcer les relations stratégiques bilatérales entre l’Égypte et les États-Unis, dans l’intérêt des deux nations et des deux peuples amis », a commenté le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi.

Certaines informations avaient laissé entendre qu’il était beaucoup plus favorable à Trump avec lequel il entretenait des relations personnelles excellentes. Trump avait, dans le passé, fait référence à Sissi en évoquant « mon dictateur préféré ».

« Nous connaissons tous l’alchimie qui existe entre el-Sissi et Trump », avait déclaré Amr Adeeb, un commentateur pro-militaire populaire sur une chaîne de la télévision égyptienne, avant les élections. « Si j’étais américain, je voterais Trump ».

Certains Égyptiens ont conservé aussi une piètre opinion de l’ancien patron de Biden, le président Barack Obama, pour le soutien que ce dernier avait apporté au gouvernement des Frères musulmans, démocratiquement élu, en 2012. Après des mouvements de protestation populaires et un coup d’État militaire qui avait finalement renversé les Frères musulmans au mois de juillet 2013, Obama avait brièvement suspendu les milliards d’aides américaines versés au pays.

L’émir qatari Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani a, lui aussi, félicité Biden et sa colistière Kamala Harris. Sous l’administration Trump, le Qatar avait connu un blocus majeur de la part de ses voisins, et notamment de l’Arabie saoudite. Une administration Biden pourrait changer la dynamique régionale ainsi que les relations entretenues par le Qatar avec l’Arabie saoudite et ses alliés.

« Mes meilleurs vœux au peuple des Etats-Unis. Je suis impatient d’œuvrer à vos côtés en faveur du renforcement de l’amitié entre nos deux pays », a écrit l’émir du Qatar sur Twitter.

Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, prince héritier d’Abou Dhabi, a également transmis ses félicitations.

Le prince héritier d’Abu Dhabi Mohammed bin Zayed al-Nahayan, qui dirige de-facto les Emirats arabes unis, au Kremlin, à Moscou, en Russie, le 1er juin 2018. (Crédit : AP Photo/Pavel Golovkin, Pool)

« Nous adressons nos vœux sincères de développement et de prospérité au peuple américain. Les EAU et les États-Unis sont des amis et des alliés avec un partenariat historique fort que nous espérons encore raffermir ensemble », a dit bin Zayed dans un tweet.

Les Émirats arabes unis ont récemment signé un accord de normalisation avec Israël sous l’égide de l’Administration Trump. Tout comme l’Égypte et l’importante Arabie saoudite, Abou Dhabi aurait secrètement espéré que Trump se maintienne au pouvoir.

Le roi du Bahreïn, Hamad bin Issa Al Khalifa, a écrit une lettre à Biden pour le féliciter, selon un communiqué paru dans les médias. Bahreïn, comme les EAU, a aussi récemment signé un pacte de normalisation avec l’État juif.

« Le royaume du Bahreïn apprécie ses relations historiques fortes et approfondies avec les États-Unis d’Amérique, des relations qui remontent à plus de 120 ans. Nous continuerons à travailler à établir une coopération constructive à tous les niveaux, une coopération qui renforcera les relations stratégiques », a réagi le roi Hamad dans un communiqué.

Le Premier ministre soudanais Abdalla Hamdok a, lui aussi, félicité Biden. Le Soudan a récemment accepté de faire la paix avec Israël après le retrait, par Trump, de Khartoum de la liste noire des États parrains du terrorisme établie par Washington. Une initiative qui a été très controversée dans le pays, où la population n’est guère favorable à un rapprochement avec Israël.

Le Premier ministre du Soudan, Abdalla Hamdok, lors d’une conférence de presse à Khartoum, Soudan, le 21 août 2019. (Photo AP, File)

« Au nom des Soudanais, je félicite @JoeBiden et @KamalaHarris pour leur élection en tant que président et vice-présidente. J’espère travailler étroitement avec eux deux pour continuer à construire des ponts d’amitié et de coopération entre nos deux nations et pays », a dit Hamdok.

Le Premier ministre irakien a, lui aussi, félicité Biden. L’ex-vice président américain est une personnalité controversée pour de nombreux Irakiens qui se souviennent du fort soutien qu’il avait apporté à la guerre en Irak de 2003.

« J’adresse mes félicitations au président élu des Etats-Unis d’Amérique Joe Biden et à la vice-présidente Kamala Harris, et je suis impatient de renforcer les liens stratégiques entre nos deux pays en faveur d’un avenir basé sur le respect mutuel et sur une coopération conjointe et rapprochée dans le but de relever les défis, de soutenir la paix et la sécurité et d’apporter la stabilité et la prospérité », a noté al-Kadhimi.

Pour sa part, le chef de l’État libanais Michel Aoun a « fait part de son espoir de voir, pendant son mandat, un équilibre dans les relations libano-américaines, dans l’intérêt des peuples libanais et américain amis ».

L’Arabie saoudite, quant à elle, ne s’était pas encore exprimée, dimanche à midi. Trump entretenait une relation très étroite avec son « ami » le prince héritier Mohammad bin Salman. Il avait résisté au consensus international croissant sur la responsabilité de MBS dans le meurtre du journaliste d’opposition Jamal Khashoggi – un meurtre qu’il aurait lui-même commandité – et il s’était opposé à une résolution qui aurait mis un terme au soutien militaire américain de Ryad dans sa campagne au Yémen.

Biden a eu des mots durs pour l’indulgence perçue de son prédécesseur à l’égard du royaume. Il a promis de « réexaminer la relation entre les États-Unis et le gouvernement d’Arabie saoudite, et de mettre un terme au soutien à la guerre au Yémen, dirigée par les Saoudiens ».

« Je voudrais établir très clairement que nous n’allons pas leur vendre davantage d’armes, en définitive. Nous allons leur en faire payer le prix, et nous allons en faire les parias qu’ils sont », avait ainsi dit Biden en 2019.

Depuis l’annonce de la victoire de Biden, l’Arabie saoudite a fait part de ses félicitations à deux autres chefs d’État, notamment au président de la Tanzanie à l’occasion de sa réélection.

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