Israël en guerre - Jour 371

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Les familles des otages critiquent l’acheminement de l’aide à Gaza via l’Égypte

Un groupe représentant des parents d'otages s'insurge contre l'accord conclu par Washington pour permettre à des camions d'aide humanitaire d'entrer dans l'enclave avec l'appui du Caire

Des familles de civils enlevés par le groupe terroriste Hamas tenant une conférence de presse, à Tel Aviv, le 14 octobre 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)
Des familles de civils enlevés par le groupe terroriste Hamas tenant une conférence de presse, à Tel Aviv, le 14 octobre 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Certains membres de familles d’Israéliens détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza ont manifesté leur mécontentement mercredi après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël autoriserait le transfert de l’aide humanitaire dans le territoire via l’Égypte sans aucune concession pour leurs proches.

« La décision d’autoriser l’aide humanitaire aux assassins de Gaza a provoqué une grande colère parmi les membres des familles », a déclaré dans un communiqué l’organisation Bring Them Home Now, créée pour représenter les familles des personnes enlevées.

« Nous vous rappelons que des enfants, des bébés, des femmes, des soldats, des hommes et des personnes âgées – dont certains ont de graves problèmes de santé, sont blessés ou blessés par balle – sont détenus sous terre comme des animaux, sans aucune condition humaine, et que le gouvernement d’Israël offre aux meurtriers des baklavas et des médicaments », a déclaré l’organisation.

À la demande de Washington, Israël a déclaré mercredi qu’il autoriserait l’acheminement d’eau, de médicaments et de nourriture depuis l’Égypte vers le sud de la bande de Gaza. Israël a interrompu ces approvisionnements après le massacre brutal perpétré par le Hamas le 7 octobre, au cours duquel quelque 2 500 terroristes ont franchi la barrière de sécurité israélienne et se sont rués sur Israël par voie terrestre, maritime et aérienne, sous un déluge de milliers de roquettes, tuant quelque 1 400 personnes, dont une grande majorité de civils. Les terroristes ont également emmené à Gaza au moins 199 otages de tous âges qu’ils retiennent en captivité. Israël affirme qu’environ 1 500 terroristes du Hamas ont été tués à l’intérieur du pays.

Le cabinet de Netanyahu a déclaré qu’Israël autoriserait l’aide humanitaire, mais qu’il interviendrait si une partie de cette aide parvenait au Hamas. Netanyahu s’est également engagé à ne laisser aucune aide entrer dans la bande de Gaza par les points de passage israéliens. Israël a déclaré son intention de renverser et d’éradiquer le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

La livraison de l’aide humanitaire aux civils de Gaza a été annoncée pour la première fois par le président américain Joe Biden, qui s’est rendu en Israël mercredi dans le cadre d’un voyage de solidarité en temps de guerre.

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu participant à une réunion bilatérale élargie avec des représentants des gouvernements israélien et américain, à Tel Aviv, le 18 octobre 2023. (Crédit : Evan Vucci/AP)

« Les habitants de Gaza ont besoin de nourriture, d’eau, de médicaments et d’abris », a déclaré Biden à l’issue d’une réunion du cabinet de guerre à Tel Aviv organisée par Netanyahu. « Aujourd’hui, j’ai demandé au cabinet israélien, que j’ai rencontré pendant un certain temps ce matin, d’accepter l’acheminement d’une aide humanitaire vitale aux civils de Gaza, à condition qu’il y ait des inspections et que l’aide aille aux civils et non au Hamas. »

Le président américain a ensuite déclaré s’être entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a accepté d’ouvrir le point de passage de Rafah entre l’Égypte et Gaza et de laisser entrer « jusqu’à » 20 camions d’aide humanitaire. Le point de passage de Rafah est en grande partie fermé depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

Biden a précisé que les habitants ne pourront pas évacuer Gaza par Rafah, apparemment pour apaiser les craintes du Caire de voir l’Égypte devoir accueillir des réfugiés de Gaza.

L’ONU a déclaré plus tôt mercredi qu’environ 100 camions d’aide par jour seraient nécessaires pour réhabiliter Gaza à la suite des contre-attaques israéliennes.

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Tel Aviv, le 18 octobre 2023 (Crédit : Haïm Zach/GPO)

Netanyahu a déclaré que lors de sa précédente rencontre avec Biden, il avait abordé trois points. « Premièrement, j’ai exigé le retour de nos captifs, et nous travaillons ensemble pour leur retour par tous les moyens possibles », a déclaré Netanyahu dans un communiqué mercredi soir. « Deuxièmement, jusqu’à leur retour, nous exigeons des visites de la Croix-Rouge pour nos captifs. Troisièmement, nous n’autoriserons pas l’acheminement d’aide humanitaire sous forme de nourriture et de médicaments de notre territoire vers la bande de Gaza ».

Le gouvernement a néanmoins déclaré qu’il « n’empêcherait pas l’aide humanitaire en provenance d’Égypte tant qu’il ne s’agit que de nourriture, d’eau et de médicaments destinés à la population civile située dans le sud de la bande de Gaza ». Il a ajouté que cette aide serait autorisée « tant que ces fournitures n’atteignent pas le Hamas ». « Toute aide parvenant au Hamas sera empêchée. »

Les familles représentées par l’organisation ont menacé que si « cette horrible décision d’aider les terroristes de Gaza n’est pas annulée, les familles intensifieront leur lutte dans un avenir proche ». Le groupe n’a pas précisé les mesures qu’il pourrait prendre à l’avenir.

Les familles et leurs sympathisants ont régulièrement manifesté près du quartier général militaire de Kirya, à Tel Aviv, pour demander au gouvernement d’agir afin de sauver leurs proches. De nombreux membres des familles ont également critiqué sévèrement Netanyahu et le gouvernement actuel lors d’interviews accordées aux médias. Le forum Bring Them Home Now ne représente pas tous les membres des familles des otages présumés, mais il constitue la principale organisation de coordination.

Des familles et des sympathisants d’Israéliens retenus en otage à Gaza demandant leur libération lors d’une manifestation à Tel Aviv, en Israël, le 18 octobre 2023. (Crédit : Petros Giannakouris/AP)

Avant de quitter Tel Aviv, Biden a confirmé que les États-Unis avaient demandé à Israël de ne pas empêcher le transfert d’aide de l’Égypte à Gaza via le point de passage de Rafah et a tenté de garantir que l’aide était destinée aux civils.

« Soyons clairs. Si le Hamas détourne ou vole l’aide, il aura démontré une fois de plus qu’il ne se préoccupe pas du bien-être du peuple palestinien et l’aide cessera. D’un point de vue pratique, la communauté internationale ne pourra plus fournir cette aide », a déclaré Biden.

Le président américain a également déclaré que les États-Unis « travaillaient avec des partenaires dans toute la région, en recherchant tous les moyens de ramener chez eux ceux qui sont retenus captifs par le Hamas ».

« Je ne peux pas parler publiquement de tous les détails, mais permettez-moi de vous assurer que pour moi, en tant que président américain, il n’y a pas de plus grande priorité que la libération et le retour en toute sécurité de tous ces otages. »

Des volontaires égyptiens criant des slogans anti-Israël au port de Rafah, en Égypte, le 18 octobre 2023. (Crédit : Omar Aziz/AP Photo)

Au point de passage de Rafah, la seule connexion de Gaza avec l’Égypte, des camions d’aide attendent depuis des jours de pouvoir entrer. Mais la capacité de l’installation est limitée. L’Égypte doit encore réparer la route qui traverse la frontière et qui, selon elle, a été endommagée par les frappes aériennes israéliennes.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies a déclaré mercredi qu’environ 3 000 tonnes d’aide humanitaire attendaient d’être acheminées vers Gaza depuis l’Égypte.

Mercredi soir, le ministre égyptien des Affaires étrangères a confirmé un accord entre l’Égypte, Israël et d’autres acteurs internationaux pour permettre à l’aide d’entrer dans la bande de Gaza par Rafah.

Dans une interview accordée à Al-Arabiya, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a déclaré qu’il espérait que l’aide entrerait bientôt dans l’enclave palestinienne, mais il n’a pas donné de date précise. Il a indiqué que l’Égypte travaillerait sous « la supervision des Nations unies et en coordination avec les branches égyptienne et palestinienne de la Croix-Rouge ».

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