Les hôpitaux du nord réduisent leur activité alors que les roquettes pleuvent sur Israël
Rambam déplace ses services vers un parking souterrain ; d'autres établissements transfèrent les soins vers des zones protégées, reportant ainsi les actes non urgents
Le ministère de la Santé a ordonné dimanche aux hôpitaux du nord d’Israël de déplacer leurs patients vers des zones protégées, en raison de l’intensification des tirs de roquettes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Cet ordre concerne les hôpitaux Rambam et Carmel de Haïfa, Ziv de Safed, les centres hospitaliers de Galilée à Nahariya, HaEmek à Afula, Baruch Padeh à l’extérieur de Tibériade, ainsi que les hôpitaux italien et anglais de Nazareth.
Toutes les interventions non urgentes dans ces hôpitaux ont été annulées, a indiqué le ministère dans un communiqué.
L’hôpital Rambam devait transférer les soins dans son parking souterrain fortifié, et les opérations chirurgicales ne pourraient avoir lieu qu’avec une autorisation.
La décision a été prise à la suite d’une consultation de l’équipe de direction de l’hôpital avec le directeur-général du ministère de la Santé concernant la situation en matière de sécurité.
Un porte-parole de Rambam a déclaré aux médias israéliens que les patients seraient transférés des services vers la zone souterraine fortifiée, ajoutant que cela prendrait plusieurs heures et concernerait plusieurs centaines de patients. Tous les patients qui peuvent sortir de l’hôpital seront renvoyés chez eux, a précisé l’hôpital.
Quelque 85 roquettes ont été tirées par le Hezbollah depuis le Liban sur la région de Haïfa dimanche matin, après 24 tirs dans la nuit sur la vallée de Jezréel. Il s’agit du plus important tir de roquettes du groupe terroriste sur Israël depuis le début de la guerre – guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Un adolescent âgé de 17 ans a été tué dans un accident de la route alors que les sirènes retentissaient aux premières heures de la journée, et quatre personnes à bord du véhicule ont été blessées, selon la police.
Au moins trois personnes ont été blessées non loin de Haïfa à la suite des tirs de roquettes : un septuagénaire, qui se trouve dans un état modéré, un autre septuagénaire et une jeune fille de 16 ans qui sont légèrement blessés. Tous trois ont été évacués vers l’hôpital Rambam.
Dans un communiqué, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a affirmé que les tirs de roquettes visaient une installation de la société de défense Rafael, basée dans la région de Haïfa.
Le Hezbollah a également revendiqué le barrage lancé sur la vallée de Jezréel, affirmant avoir visé la base aérienne Ramat David de l’armée de l’air israélienne, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière libanaise.
Le groupe terroriste chiite libanais soutenu par l’Iran a déclaré que les roquettes étaient une réponse aux explosions de bipeurs et de talkies-walkies au Liban la semaine dernière, qui ont tué plus de 30 de leurs terroristes et blessé des milliers d’autres. L’attaque a été imputée à Israël, qui se refuse à tout commentaire.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 502 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 78 éléments d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.
Israël a averti pendant des mois qu’il ne pouvait plus tolérer la présence du Hezbollah le long de sa frontière à la suite du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre et que si une solution diplomatique n’était pas trouvée, il se tournerait vers l’action militaire pour repousser le Hezbollah vers le nord et permettre aux quelque 70 000 personnes évacuées de rentrer chez elles en toute sécurité.
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