Les hôpitaux publics iraniens vont cesser les vasectomies et les contraceptifs
Les autorités cherchent à donner un coup de fouet à la natalité grâce à une nouvelle politique ; les deux options seront toujours disponibles dans le privé

L’Iran a cessé de distribuer des contraceptifs dans les cliniques publiques et ne pratiquera plus de vasectomies dans les hôpitaux publics afin de stimuler le taux de natalité du pays, selon des rapports locaux cette semaine.
Les procédures et les pilules seront toujours disponibles dans les établissements médicaux et les pharmacies privés respectivement, et les contraceptifs continueront à être fournis dans les hôpitaux publics pour les femmes dont la vie est menacée par une grossesse.
L’agence de presse IRNA a rapporté dimanche que les naissances et les mariages ont tous deux connu une forte baisse au cours de la dernière décennie. Les responsables de la santé ont tiré la sonnette d’alarme concernant le vieillissement prévisible de la population, ce qui a entraîné ce changement de politique concernant les méthodes contraceptives proposées par l’État.
L’Iran était autrefois considéré comme une réussite internationale en matière de contrôle de la population, faisant passer le taux de natalité de sept par femme dans les années 1980 à 2,1 en 2018, selon les chiffres de la Banque mondiale.
En 2000, Alireza Marandi, alors ministre de la Santé, a reçu le prix des Nations unies pour la population pour ses initiatives en matière de planning familial, qui devaient surmonter les tabous profondément ancrés dans cette société islamique.
Mais ces dernières années, on a craint que l’Iran n’outrepasse son objectif, le nombre de naissances étant bien inférieur au niveau nécessaire pour maintenir la croissance de la population.
En 2012, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que c’était une erreur d’avoir poursuivi les politiques de planification familiale des années 1990, et a appelé à de nouvelles mesures pour doubler la population à 150 millions d’habitants.