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Les ministères doivent (une fois de plus) se préparer au changement climatique

Les verts dénoncent cette demande du Cabinet comme n'étant que des paroles en l’air en vue des élections et de la conférence de l'ONU sur le climat, un remake de la demande de 2018

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Un feu de broussailles près de Bartaa, dans la région de Wadi Ara, au milieu d'une vague de chaleur, le 17 juillet 2019. (Crédit : Capture d'écran Twitter)
Un feu de broussailles près de Bartaa, dans la région de Wadi Ara, au milieu d'une vague de chaleur, le 17 juillet 2019. (Crédit : Capture d'écran Twitter)

À tout juste une semaine du scrutin national et deux avant le début de la conférence des Nations unies sur le climat COP27 en Égypte, le cabinet a voté dimanche pour imposer à tous les ministères de soumettre leurs plans de préparation au réchauffement climatique d’ici la fin de l’année prochaine.

Une mesure similaire avait été prise par le gouvernement en 2018 mais n’avait pas été appliquée.

Un porte-parole du ministère de l’Environnement a déclaré que la différence essentielle cette fois-ci était la date butoir.

Les rapports devront se rapporter à différents scénarios d’urgence en cours de préparation par l’Autorité nationale de gestion des urgences (connue sous son acronyme hébreu Rahel) au sein du ministère de la Défense. Ils devront également s’aligner sur les priorités et les analyses des tendances effectuées par le service de préparation au changement climatique du ministère de l’Environnement, selon une déclaration conjointe du ministère et du bureau du Premier ministre.

« En faisant face de manière appropriée et en se préparant à l’avance, la crise climatique nous offre des opportunités extraordinaires – pas seulement (la nécessité) d’une lutte déterminée, mais la prospérité et le passage de l’économie d’Israël dans un nouveau monde », a déclaré le Premier ministre Yair Lapid.

Selon Tamar Zandberg, ministre de l’Environnement, « une préparation anticipée au niveau national est essentielle pour sauver des vies humaines et l’environnement, et l’étape que nous avons franchie aujourd’hui est une étape significative vers la préparation d’Israël à faire face aux dommages et aux changements provoqués par la crise climatique. »

La ministre de l’Environnement Tamar Zandberg, arrive pour une réunion du cabinet au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 11 septembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Mais les groupes environnementaux ont reproché à cette annonce de n’être que des paroles en l’air.

L’organisation de défense de l’environnement Adam Teva V’Din a souligné que le vote n’avait même pas le statut de décret gouvernemental officiel, qui aurait été numéroté et publié officiellement comme tel.

À moins d’être ancrée dans la loi, cette mesure sera difficile à appliquer.

L’organisation a en outre fait remarquer que la non-application de la décision de 2018, qui était elle aussi une décision gouvernementale officielle, a été signalée dans un rapport cinglant du contrôleur d’État à la veille de la conférence sur le climat COP26 de l’année dernière en Écosse.

En ce qui concerne les scénarios de changement climatique, Adam Teva V’Din a déclaré que jusqu’à présent, les seuls plans élaborés par l’Autorité nationale de gestion des urgences ne concernaient qu’un seul type d’urgence : les inondations.

Il n’y a pas eu d’équipe professionnelle et scientifique pour diriger l’initiative, ni de mécanisme gouvernemental pour la faire appliquer. Plutôt que de mettre un consultant du ministère de l’Environnement à la disposition de tous les ministères, il faudrait que chaque ministère dispose d’un fonctionnaire permanent chargé des questions climatiques, a-t-il ajouté.

La Société pour la protection de la nature a noté qu’aucun financement n’avait été alloué pour le travail ministériel.

« Il aurait été opportun, à quelques jours de la conférence des Nations unies sur le climat, que le gouvernement propose des actes et pas simplement des plans pour le futur, (et des preuves de) réalisation plutôt que de simples déclarations et une répétition de ce qui s’est déjà passé. Nous devons agir maintenant », a-t-il déclaré.

Comme son nom l’indique, l’Autorité nationale de gestion des urgences s’occupe des urgences, pas des problèmes chroniques.

Inondations dans le sud de Tel Aviv le 4 janvier 2020. (Crédit : Almog Tsadok/Capture d’écran YouTube)

Anat Greenberg, du service de planification de l’Autorité, a déclaré lors d’une conférence le mois dernier qu’une sous-commission spéciale sur le climat en était à sa troisième année de travail et était en contact avec tous les ministères.

Le travail – et les décisions sur les priorités en matière de dépenses – prend du temps car il implique un grand nombre de personnes, a-t-elle ajouté.

Jusqu’à présent, la sous-commission s’est concentrée sur les inondations, menant des recherches et cartographiant toutes les zones, les infrastructures ainsi que les populations qui risquent des inondations. Elle a également contribué à la mise en place d’un système d’alerte aux inondations.

La sous-commission se penche à présent sur les vagues de chaleur, a-t-elle déclaré.

Au cours des quatre prochaines années, la sous-commission élaborera des scénarios, rédigera des plans sur base des besoins déclarés par chaque ministère concerné, effectuera des exercices et examinera l’état de préparation une fois par an, a-t-elle ajouté.

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