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Les nationalistes blancs se réjouissent de la nomination de Bannon à la Maison Blanche

L’ex éditeur de Breitbart a été accusé de racisme, d’antisémitisme ; une ONG rapporte une hausse des incidents racistes et xénophobes

Stephen Bannon lors d'un rassemblement de Donald Trump au Reno-Sparks Convention Center à Reno, en Nouvelle-Écosse, le 5 novembre 2016. (Crédit : Mandel Ngan/AFP/Getty Images)
Stephen Bannon lors d'un rassemblement de Donald Trump au Reno-Sparks Convention Center à Reno, en Nouvelle-Écosse, le 5 novembre 2016. (Crédit : Mandel Ngan/AFP/Getty Images)

La nomination par le président américain élu Donald Trump de Stephen Bannon comme stratège en chef de son administration à la Maison Blanche a été célébrée par des personnages importants du mouvement américain de suprématie blanche.

Bannon, ancien éditeur du site pro-Trump Breitbart News et force motrice de l’extrême-droite, a été accusé de sectarisme, d’antisémitisme et de racisme.

Selon le Southern Poverty Law Center (SPLC), Richard Spencer, l’une des figures les plus importantes de la droite alternative, a déclaré sur Twitter que « stratège est le meilleur poste possible pour Stephen Bannon dans la Maison Blanche de Trump. »

L’association qui recense les incidents racistes aux Etats-Unis a déclaré que le directeur national du groupe néonazi de la Société de la renaissance aryenne, Ken Reed, avait lui aussi salué l’annonce.

Reed a publié dimanche un post sur Facebook sur la nomination de Bannon, disant « Vous pouvez dire VICTOIRE ??? »

Le président élu Donald Trump pendant son discours de victoire à New York, le 9 novembre 2016. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images via JTA)
Le président élu Donald Trump pendant son discours de victoire à New York, le 9 novembre 2016. (Crédit : Chip Somodevilla/Getty Images via JTA)

Les utilisateurs de la messagerie néo-nazie Stormfont ont également bien accueilli cette nomination.

L’un d’eux a écrit « Stephen Bannon : raciste, anti-homo, anti-immigrant, anti-juif, anti-establishment. A déclaré la guerre à (((Paul Ryan))). Semble parfait. Muhahahaha. L’homme qui aura l’oreille de Trump plus que quiconque. Etre anti-juif n’est pas illégal. Rien que vous, sales juifs puants, ne puissiez faire pour l’exclure. »

Trump, pendant une dure campagne de deux ans qui a tiraillé le tissu démocratique américain, a promis d’expulser les immigrés illégaux et d’interdire les musulmans du territoire, et a déclaré que les Mexicains étaient des violeurs et des trafiquants de drogue.

Depuis la victoire surprise de Trump la semaine dernière, les associations ont rapporté une hausse des incidents xénophobes et racistes.

Un graffiti dans le sud de Philadelphie, dont le 'T' de « Trump » a été remplacé par la croix gammée nazie, le 9 novembre 2016. (Crédit : Facebook via JTA)
Un graffiti dans le sud de Philadelphie, dont le ‘T’ de « Trump » a été remplacé par la croix gammée nazie, le 9 novembre 2016. (Crédit : Facebook via JTA)

Pendant les trois premiers jours qui ont suivi l’élection, le SPLC a enregistré plus de 200 incidents de harcèlement et d’intimidation liés à l’élection.

La plupart de ces incidents avaient des motifs racistes, et ciblaient des afro-américains, des musulmans, des membres de la communauté LGBTQ, des immigrants et des femmes. Le SPLC a annoncé avoir collecté ses données à partir des médias, des réseaux sociaux et de soumission directe.

La majorité des incidents ont ciblé des Afro-américains, et près de 50 incidents étaient liés à des anti-immigrants. Le harcèlement ciblant des musulmans ont été les troisièmes plus fréquents, et il y a eu plus de dix cas rapportés de graffitis de croix gammées.

Les données montrent que la plupart des incidents ont eu lieu dans des écoles, de la primaire au lycée, et qu’il y a eu plus de 40 incidents rapportés dans des universités de tout le pays.

Les témoignages publiaient par le SPLC comprennent des descriptions de vandalisme, d’agression verbale et physique, de menace, et de myriade d’injures racistes.

Un homme a déclaré au SPLC qu’un jeune latino « allait à pied au travail quand un camion a ralenti ; deux hommes blancs lui ont jeté un sac d’ordures en criant ‘tu vas repartir d’où tu viens’ avant de partir. »

Un autre témoignage relate que « ma fille de 12 ans est afro-américaine. Un garçon s’est approché d’elle et a dit, ‘maintenant que Trump est président, je vais tirer sur toi et sur tous les Noirs que je peux trouver’. »

Une femme a raconté qu’elle « attendait au feu rouge pour traverser la rue. Un camion noir avec trois hommes blancs s’est arrêté au feu. L’un d’eux a crié ‘F*ck ta vie noire !’ Les deux autres ont commencé à rire. Un autre chantait ‘Trump !’ alors qu’ils s’éloignaient. »

Alors qu’un afflux d’incidents liés au racisme est apparu sur les réseaux sociaux ou dans les médias, les lignes de prévention de suicide ont également remarqué une hausse de la peur dans tout le pays.

Le nombre moyen d’appels à l’association The Trevor Project, une ligne de prévention du suicide chez les jeunes LGBT, a presque doublé depuis le jour de l’élection et, selon le Washington Post, quelque 2 000 personnes ont contacté la Crisis Text Hotline en demandant de l’aide avec des mots clés comme « élection » et « peur » en moins de 24 heures.

La ligne nationale de prévention du suicide, National Suicide Prevention Lifeline, a reçu le nombre record de 660 appels en heure, 2,5 fois que d’habitude, mercredi matin tôt, alors que le résultat de l’élection arrivait, selon le Washington Post.

Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, prend la parole lors d'une conférence de l'AIPAC à Washington, le 21 mars 2016. (Crédit photo : capture d'écran AIPAC/JLTV)
Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, prend la parole lors d’une conférence de l’AIPAC à Washington, le 21 mars 2016. (Crédit photo : capture d’écran AIPAC/JLTV)

Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a condamné dimanche les violences et déclaré à CNN que ces actes étaient « terribles » et « affreux ». Il a affirmé que leurs auteurs n’étaient « pas républicains » et que « nous ne voulons pas d’eux dans notre parti ».

Ryan a ajouté que « les gens doivent réellement se calmer. Nous sommes pluralistes, nous sommes inclusifs. C’est le genre de pays que nous voulons, c’est le pays que nous sommes, et c’est le genre de pays que nous allons continuer à avoir », et a ajouté qu’il était « confiant sur le fait que Donald Trump pense la même chose. »

Interrogé sur les violences liées aux élections pendant un entretien sur CBS dimanche soir, le président élu Trump a déclaré que les évènements l’ « attristaient », et s’est adressé directement à la caméra pour demander à leurs auteurs d’ « arrêter ».

https://youtu.be/dk_iJk183E0

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