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Les prétendantes au titre de Miss Univers se préparent à Eilat

Alors qu'une Miss Bahreïn fait ses débuts dans le concours à Eilat et qu'une Miss Maroc revient pour la première fois depuis 1978, les nouveaux liens régionaux sont à l'honneur

Les candidates au concours de Miss Univers lors d'une journée ensoleillée sur la plage de la mer Morte, le 1er décembre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Les candidates au concours de Miss Univers lors d'une journée ensoleillée sur la plage de la mer Morte, le 1er décembre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

La « paix dans le monde » : c’est la réponse cliché – et souvent raillée – qui est apportée par les prétendantes au titre de Miss Univers ou de d’autres concours de beauté quand on leur demande ce qu’elles espèrent le plus. Mais un vent de paix pourrait véritablement souffler au cours de la 70e édition de ce concours qui aura lieu ce dimanche dans la ville d’Eilat, à l’extrémité sud d’Israël.

Pour la toute première fois de l’Histoire, Bahreïn – qui a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël l’année dernière – envoie une candidate au concours. Le Maroc, qui a également restauré des liens avec l’État juif l’année dernière, participe à la compétition pour la toute première fois depuis 1978. Les Émirats arabes unis devaient eux aussi faire partie de l’aventure, mais les contraintes entraînées par la COVID-19 et le calendrier en ont finalement décidé autrement.

Avec presque 80 reines de beauté du monde entier qui se retrouvent aujourd’hui à Eilat – après avoir visité le pays, Tel Aviv, Jérusalem et la mer Morte, liste non-exhaustive – le mélange des cultures, des langues et des origines pourrait servir d’esquisse particulièrement élégante à un modèle de Nations unies.

« Venir ici est une expérience tellement salutaire », a déclaré jeudi depuis Eilat au Times of Israel Miss Maroc, Kawtar Benhalima, « pour le côté historique, mais aussi parce que je suis en train de vivre l’aventure de Miss Univers et parce que chaque jour, j’apprends des choses ».

Mlle Benhalima, 22 ans, a expliqué avoir été « agréablement surprise par le nombre de personnes en Israël qui m’ont dit que leurs parents et leurs grands-parents étaient Marocains. C’est beau – je peux réellement, vraiment ressentir ce lien et je le remarque ». Près d’un demi-million de Juifs marocains vivent en Israël – le pays accueille ainsi l’une des plus importantes communautés d’expatriés du Maroc dans le monde.

Kawtar Benhalima, Miss Univers Maroc 2021, pose pour une photo « sans maquillage » à l’hôtel Isrotel Yam Suf Hotel d’Eilat, le 7 décembre 2021. (Crédit : Benjamin Askinas/Miss Universe)

Miss Bahreïn, Manar « Jess » Deyani, refuse de s’entretenir avec les médias locaux. Mais cette étudiante en design de 25 ans qui vit à Dubaï a confié au National qu’elle était ravie de son séjour en Israël, d’avoir rencontré les autres candidates et de représenter son pays.

« Je suis la plus petite candidate de toute l’histoire de Miss Univers, la toute première Miss Bahreïn à se présenter au concours et la toute première aussi à représenter les pays du Golfe, c’est donc une lourde responsabilité », a confié la concurrente – plutôt menue – au site d’information.

Et la Turquie, avec laquelle Israël entretient des relations sous forme de montagnes russes, a envoyé Cemrenaz Turhan, une étudiante de 22 ans, à cette 70e édition du concours.

Manar Nadeem Deyani, Miss Univers Bahreïn 2021, à Eilat, dans la matinée du 7 décembre 2021. (Crédit : Benjamin Askinas/Miss Universe)

« J’aime vraiment cet endroit, j’ai l’impression d’être chez moi », s’est exclamée Turhan auprès du Times of Israel. « Nos cultures partagent tant de choses en commun. »

Malgré le retour du Maroc et les débuts de Bahreïn, certains autres pays ont fait le choix de ne pas participer au concours – qui a lieu sept mois après le report initial de Miss Univers pour cause de COVID-19.

La Malaisie, qui s’est présentée presque chaque année au concours au cours des six dernières décennies, a ainsi fait savoir au mois d’août qu’elle ne viendrait pas cette année, la pandémie de coronavirus l’ayant obligée à annuler l’élection de Miss Malaisie. Mais un grand nombre d’observateurs ont estimé que le refus du pays de reconnaître Israël avait largement motivé cette décision. La Malaisie a récemment interdit l’entrée d’athlètes israéliens qui venaient prendre part à une compétition internationale de squash, ce qui avait amené la fédération mondiale de ce sport à annuler le tournoi.

Cemrenaz Turhan, Miss Univers Turquie 2021, dans le désert près d’Eilat, le 5 décembre 2021. (Crédit : Benjamin Askinas/Miss Universe)

L’Indonésie, qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec l’État juif, est également aux abonnées absentes cette année, même si elle prend part au concours depuis longtemps. Elle avait annoncé fin novembre que « le calendrier serré des préparations et les restrictions locales mises en œuvre contre la COVID-19 » étaient responsables de cette décision.

Le gouvernement sud-africain a retiré son soutien à Miss Afrique du Sud, Lalela Mswane, après que cette dernière a annoncé qu’elle se rendrait en Israël.

La candidate a défié les appels au boycott qui lui étaient lancés et elle poste aujourd’hui des photos prises dans tout le pays sur les réseaux sociaux.

Inévitablement, un grand nombre de concurrentes ont été la cible de commentaires négatifs sur Internet – souvent de la part d’activistes du mouvement anti-Israël du BDS – pour leur décision de se rendre à Eilat. Elles disent, pour leur part, rejeter les critiques.

Les candidates de Miss Univers à la Tour de David à Jérusalem, le 30 novembre 2021. (Crédit : Benjamin Askinas/Miss Universe)

« Je suis très heureuse d’être là – les Israéliens sont si gentils, tellement étonnants », a ajouté Mswane. « Miss Univers, c’est le moment idéal pour montrer au monde que nous sommes tous frères et sœurs, que nous sommes tous pareils, que le sang qui coule dans nos veines à tous est de la même couleur. Ce concours est, je pense, le meilleur endroit pour en faire la démonstration. »

Benhalima, la Marocaine, déclare s’être sentie très bien accueillie en Israël et qu’elle ne voit pas l’intérêt de mêler la politique à la compétition.

« Rien n’est tout noir ou tout blanc et rien n’est aussi simple que cela peut paraître au premier abord », a-t-elle expliqué. « Et c’est pourquoi, personnellement, je tente de prendre du recul avec ce qui peut être dit tout en faisant des recherches et en tâchant d’apprendre des choses – et en séparant la politique des individus. »

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