Israël en guerre - Jour 349

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Les proches de jeunes femmes otages exhortent à conclure un accord avec le Hamas

Lors d'une conférence de presse virtuelle, les parents de 4 captives ont appelé la communauté internationale à se battre, affirmant que la guerre ne pourra se terminer sans leur retour

Des manifestants protestant pour la libération des otages dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 7 juillet 2024. Einav Zangauker, la mère de l'otage Matan Zangauker, se tenant dans la cage à gauche avec l'inscription " Netanyahu, c'est entre vos mains". (Crédit : Itaï Ron/Flash90)
Des manifestants protestant pour la libération des otages dans la bande de Gaza, devant les quartiers généraux de l'armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 7 juillet 2024. Einav Zangauker, la mère de l'otage Matan Zangauker, se tenant dans la cage à gauche avec l'inscription " Netanyahu, c'est entre vos mains". (Crédit : Itaï Ron/Flash90)

Alors que les pourparlers sur les otages doivent reprendre cette semaine, la mère de Romi Gonen a déclaré mardi qu’elle se sentait pour la première fois « plus optimiste » depuis que sa fille a été prise en otage par le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Meirav Leshem-Gonen a fait ces déclarations lors d’une conférence de presse tenue sur Zoom avec les parents de trois autres femmes otages enlevées à Gaza lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

L’événement, organisé par le Forum des familles des otages et disparus, s’est concentré sur le sort des femmes toujours détenues à Gaza après une trêve d’une semaine fin novembre, au cours de laquelle 105 otages – dont une majorité de femmes – ont été libérés. Les parents ont parlé de ce qu’ils ont vécu au cours des neuf derniers mois et ont demandé à Israël de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour assurer la libération de leurs filles et de tous les autres otages restants.

« Le monde doit faire pression sur les médiateurs que sont le Qatar et l’Égypte pour qu’un accord sur la libération des otages soit conclu », a déclaré Simona Steinbrecher, la mère de l’otage Doron Steinbrecher.

Shlomi Berger tenant une photo de sa fille Agam, prise en otage par le Hamas le 7 octobre 2023, alors qu’il s’adresse aux législateurs du Maryland, à Annapolis, le 18 janvier 2024. (Crédit : Brian Witte/AP)

« Ma vie s’est arrêtée le 7 octobre », a poursuivi Steinbrecher, dont la fille a été enlevée dans son appartement du kibboutz Kfar Aza lors de l’assaut barbare et sadique des terroristes du Hamas. « Je ne m’arrête pas pour penser à moi ou à ce dont j’ai besoin. »

Ce sentiment a été partagé par d’autres parents, notamment le père d’Agam Berger, qui a parlé de sa détermination à lutter pour le retour des otages. Sa fille est une violoniste talentueuse qui servait à la base de Nahal Oz lorsqu’elle a été prise en otage le 7 octobre.

« Il y a des familles qui ne peuvent pas le supporter parce qu’elles sont brisées », a déclaré Shlomi Berger à propos de l’absence persistante de leurs proches. « Nous essayons d’être forts. »

Orly Gilboa, mère de Daniella Gilboa, 20 ans, a expliqué comment sa famille a décidé d’autoriser la diffusion intégrale par les médias israéliens d’une vidéo de propagande du Hamas datant de janvier.

Daniella Gilboa dans un clip de propagande du Hamas publié le 26 janvier 2024. (Crédit : Capture d’écran Telegram)

La séquence diffusée mardi faisait à l’origine partie d’une vidéo de propagande du groupe terroriste palestinien plus longue qui montrait également les otages Karina Ariev, 19 ans, et Doron Steinbrecher, 30 ans. À l’instar d’autres médias, le Times of Israel avait publié la nouvelle de la diffusion de la vidéo lors de sa mise en ligne, mais n’avait ni partagé la vidéo ni une description détaillée de celle-ci.

Dans la séquence, Daniella, probablement contrainte, dit qu’elle a été abandonnée par le gouvernement et supplie qu’on la ramène chez elle.

« La seule idée qui m’a poussée à la publier [était que j’avais besoin] de rappeler à tout le monde qu’elle est là et qu’elle nous attend, et que le gouvernement et le monde libre doivent la ramener à la maison », a déclaré sa mère.

Elle a ajouté que la vidéo montrait que « Daniella est sûre d’elle », mais qu’en même temps, « en tant que mère, je peux voir qu’elle est dans un très mauvais état mental « .

La famille de l’otage Doron Steinbrecher lors du rassemblement appelant à la libération des otages du Hamas, »Place des Otages » à Tel Aviv, le 13 janvier 2024. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Daniella a été enlevée avec six autres soldates de la base de Nahal Oz par des terroristes du Hamas. L’une d’entre elles, la caporale Ori Megidish, a été secourue par l’armée israélienne au début de la guerre et a depuis réintégré le service actif. Une autre, la caporale Noa Marciano, a été déclarée morte en novembre.

Lors de la conférence de presse virtuelle, le principal psychologue spécialiste de la réadaptation du Forum des familles des otages et disparus a déclaré qu’Israël « doit être prêt à adopter une réadaptation complète et sur mesure lorsque les otages reviendront ».

Selon Dr. Einat Yehene, les proches des otages qui reviennent ont également besoin de soutien, car ils souffrent de dépression, d’anxiété et de stress post-traumatique.

« Je peux dire que nous devons aborder cette question avec beaucoup de compassion », a-t-elle souligné.

Dans leurs déclarations, les parents ont exprimé leurs craintes concernant le bien-être de leurs filles et les conditions dans lesquelles elles sont détenues, alors que des informations font état de violences sexuelles et d’abus de la part du Hamas. Berger a déclaré que la question n’était pas prise au sérieux par la communauté internationale.

« La réponse courte est ‘non' », a-t-il déclaré lorsqu’on lui a posé la question. Steinbrecher a ajouté que les familles ont reçu des nouvelles de femmes otages libérées en novembre, qui leur ont dit que « le Hamas continue de maltraiter les femmes ».

Revenant sur sa récente apparition lors d’une réunion de la Commission internationale des droits de l’Homme des Nations unies à Genève, Leshem-Gonen a déclaré que « les représentants là-bas estiment que les jeunes femmes ont seulement été exhibées à Gaza comme des trophées, mais que personne ne les a touchées ».

Elle a raconté comment elle a parlé à sa fille Romi pendant 45 minutes au téléphone peu avant son enlèvement lors du festival de musique Supernova le 7 octobre.

Lihi Lapid avec Meirav Leshem Gonen, mère de l’otage Romi Gonen, sur la Place des Otages, à Tel Aviv. (Crédit : Autorisation)

En arrière-plan, elle a entendu « des tirs et les voix des terroristes alors qu’ils traînaient Romi par les cheveux », a déclaré Leshem-Gonen.

Elle a exhorté les participants à la conférence de presse à s’élever contre ce qu’elle a qualifié de propagande de l’ONU selon laquelle « Israël commet les mêmes atrocités que le Hamas ».

Faisant appel à la communauté internationale, Berger a demandé aux pays de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour « obliger le Hamas à ramener tous les otages ».

Si cela ne se produit pas, a-t-il dit, la guerre « ne se terminera jamais ».

Il a également appelé le Premier ministre Netanyahu à conclure un accord avec le Hamas avant qu’il ne se rende à Washington pour s’adresser à une session conjointe du Congrès américain le 24 juillet.

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