Les procureurs demandent au tribunal l’ajout de nouveaux témoins dans l’affaire 1000
Cela fait suite à des informations de l’assistant d’Arnon Milchan concernant des bijoux et vêtements qui auraient été offerts à l’ex-Premier ministre à la demande de son épouse
Les procureurs de l’État ont demandé, mercredi, au tribunal de district de Jérusalem d’ajouter trois nouveaux témoins dans l’affaire 1000, l’une des trois affaires en cours dans le cadre du procès pour corruption de l’ex-Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Netanyahu est en effet soupçonné d’avoir illégalement accepté des cadeaux, notamment des cigares et du champagne, de la part de deux milliardaires, Arnon Milchan, producteur de films hollywoodien, et le magnat australien James Packer.
Netanyahu pourrait également avoir reçu de Milchan et Packer trois bracelets -l’un d’une valeur de 45 000 dollars – pour sa femme Sara, à sa demande, ainsi que des sacs de luxe et des vêtements.
Milchan n’a pas été inculpé dans cette affaire, qui a vu l’inculpation de Netanyahu pour fraude et abus de confiance. L’intéressé nie avoir commis une quelconque malversation.
Les trois témoins qu’aimeraient entendre les procureurs sont la fille de Milchan, Elinor, l’assistant personnel de Packer, Ian Morris, chargé de l’achat des bracelets, et Inbar Blankman, qui travaillait à la bijouterie Caprice à Ramat Gan où les bijoux de luxe ont été achetés.
L’accusation a indiqué que l’autorisation de nouveaux témoins ne changerait rien aux actes d’accusation actuels.
L’assistant personnel de Milchan, Hadas Klein, avait contacté l’accusation en octobre dernier pour faire état de nouvelles informations dans l’affaire des bijoux et cadeaux de luxe offerts à Netanyahu à la demande de son épouse. Cela avait incité le procureur général de l’époque, Avichai Mandelblit, à autoriser des compléments d’enquête, en Israël et à l’étranger.
Netanyahu est jugé dans trois affaires de corruption. Il fait face à des accusations de fraude et abus de confiance dans les affaires 1000 et 2000, et à des accusations de corruption, fraude et abus de confiance dans l’affaire 4000. Il nie tout acte répréhensible et affirme que les accusations ont été fabriquées de toute pièce, dans ce qu’il qualifie de coup d’État politique dirigé par la police et le parquet.
Dans l’affaire 2000, Netanyahu est accusé d’avoir tenté de soudoyer le directeur du Yedioth Ahronoth, Arnon Mozes, pour obtenir une couverture médiatique favorable.
L’affaire 4000 est la plus grave des trois affaires ouvertes contre l’ex-Premier ministre. Netanyahu y est en effet accusé, en tant que ministre des Communications et plus tard Premier ministre, d’avoir favorisé l’adoption de décisions réglementaires très favorables au magnat des médias Shaul Elovitch, également actionnaire majoritaire de Bezeq, la plus grande entreprise de télécommunications du pays, au mépris de l’opposition des responsables du ministère de la Communication.
En échange, il aurait bénéficié d’une sorte de contrôle éditorial sur les informations diffusées par le site d’information Walla, propriété d’Elovitch.