Les responsables d’Eilat et d’Aqaba se rencontrent pour renforcer leurs relations
Les villes portuaires voisines ont accepté d'examiner l'augmentation du quota de Jordaniens qui travaillent en Israël
Le maire d’Eilat, ville balnéaire de la mer Rouge, et le gouverneur de la région adjacente d’Aqaba en Jordanie ont convenu de renouer des liens directs et de coopérer à la suite d’une rare réunion publique en Israël mercredi.
Le maire d’Eilat, Eli Lankri, et le chef de l’Autorité de la zone économique spéciale d’Aqaba, Nayef al-Bakhit, se sont rencontrés à Eilat, ainsi que d’autres responsables jordaniens et israéliens, pour convenir de nouveaux liens entre les villes voisines.
La rencontre est intervenue à la suite d’un récent rapprochement entre Israël et la Jordanie, à la suite du changement de gouvernement en Israël l’année dernière.
Les responsables ont convenu de rétablir des comités mixtes qui examineront l’augmentation du quota de Jordaniens qui travaillent en Israël et l’élargissement des secteurs dans lesquels ils peuvent travailler, ainsi que d’examiner la coopération sur les questions d’environnement et de lutte antiparasitaire.
« Le renforcement des liens constitue un moyen important d’approfondir les relations de paix dans la région », a déclaré Lankri.
D’autres projets présentés lors du sommet étaient la possibilité d’établir une usine industrielle commune, la création d’un « terminal de la paix » – une zone commune israélo-jordanienne au poste frontière qui serait utilisée pour des réunions entre prestataires de services ou commerçants, et un « Parc aquatique de la paix » — un site de plongée sous-marine créé avec le soutien de l’Union européenne.
« Au-delà de la coopération locale et du renforcement des relations de voisinage étroit entre Eilat et Aqaba, nous considérons le sommet qui a eu lieu hier comme une nouvelle étape dans la promotion et l’expansion des relations politiques entre Israël et la Jordanie », a déclaré Oded Yosef, directeur général adjoint du ministère des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient et l’unité du processus de paix.
La réunion intervient après une période au cours de laquelle les relations bilatérales se sont refroidies sous l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Naftali Bennett, qui a pris ses fonctions en juin, a fait du renforcement des liens avec Amman une priorité.
Le mois dernier, la ministre de la Protection de l’environnement Tamar Zandberg a rencontré l’ambassadrice de Jordanie en Israël dans son bureau à Jérusalem après que les deux pays ont signé le plus grand accord de coopération jamais réalisé, qui verra la construction d’une importante centrale solaire en Jordanie pour produire de l’électricité pour Israël, tandis qu’une usine de dessalement implantée en Israël enverra de l’eau en Jordanie.
En juillet, Bennett a rencontré le roi Abdallah II en secret au palais de la couronne à Amman, lors du premier sommet entre les dirigeants des deux pays depuis plus de trois ans. La semaine dernière, le ministre de la Défense Benny Gantz a également rencontré Abdullah à Amman, leur deuxième rencontre au cours de la dernière année.
Les experts affirment qu’une coopération future pourrait aider à améliorer les relations, qu’Abdullah avait décrites comme une « paix froide ».
En vertu de son traité de paix de 1994, l’État juif a reconnu la surveillance par la Jordanie des lieux saints musulmans de Jérusalem-Est, zone annexée par Israël lors de la guerre des Six jours en 1967. Il y a régulièrement des manifestations en Jordanie en solidarité avec les Palestiniens.
L’AFP a contribué à cet article.