L’ex-chef du conseil régional du Negev dément avoir rejoint le parti de Gantz
Alon Schuster a expliqué qu'il était "trop tôt" pour évoquer une adhésion au parti de l'ex-chef d'Etat-major, qui a gardé le silence sur ses positionnements
L’ancien responsable du conseil régional de Shaar Hanegev, Alon Schuster, a démenti mercredi avoir été le premier candidat à avoir rejoint la toute nouvelle formation politique Hossen LeYisrael de Benny Gantz.
Schuster a déclaré au Times of Israel qu’il n’avait pas adhéré au parti et il a refusé de commenter les informations parues mercredi dans les médias israéliens.
« Je ne savais pas que j’avais annoncé quoi que ce soit », a-t-il dit au site Ynet lors d’une interview qui a suivi. « C’est trop tôt pour parler de ça ».
Schuster et Gant sont amis depuis quarante ans et ils ont servi ensemble au sein de l’armée israélienne. Des informations avaient laissé entendre que Schuster, ancien chef du conseil de Shaar Hanegev, dans le secteur de Gaza, était sur le point de quitter sa fonction de maire du Kibboutz Hatzerim pour poursuivre une carrière politique au niveau national.
Gantz, ancien chef d’Etat major, a officiellement lancé son parti politique à la fin du mois dernier en amont des prochaines élections du 9 avril, mais il a largement conservé le silence sur ses positions.
Il doit encore annoncer qui se présentera au scrutin sur sa liste qui, selon les sondages, pourrait réunir 14 à 16 sièges – ce qui représenterait un meilleur score que toutes les autres formations politiques face au Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui devrait remporter une trentaine de sièges au parlement israélien.
Toutefois, une enquête diffusée par la Dixième chaîne cette semaine a révélé que Gantz rattrapait encore davantage l’écart avec Netanyahu. Le sondage publié mardi a établi qu’entre les deux, 41 % des Israéliens choisissaient Netanyahu et 38 % Gantz. 21 % n’ont pas été en mesure de se prononcer en faveur de l’une ou l’autre des deux personnalités.
Pour sa part, le président controversé du parti travailliste Avi Gabbay a fait savoir mercredi que Gantz avait rejeté son offre de former un bloc de centre-gauche pour tenter de sortir Netanyahu lors des prochaines élections.
Dans un discours prononcé à la conférence du Mouvement des kibboutz à la mer Morte, Gabbay a expliqué avoir essayé de convaincre Gantz de se présenter sur sa liste mais que « comme c’est son droit, il a choisi une option différente », a fait savoir la chaîne Hadashot.
Gabbay a rompu, la semaine dernière, avec l’Union sioniste – l’alliance passée entre les travaillistes et le parti Hatnua de Tzipi Livni, humiliant cette dernière en annonçant cette initiative en direct à la télévision et en sa présence sans l’en avoir informée au préalable.
Au lieu de faire grimper le parti travailliste dans les sondages d’opinion, cette scission a diminué le score prévu de la formation à seulement sept ou huit sièges lors du scrutin du 9 avril.
Gantz n’a pas encore établi sa plateforme politique mais elle devrait adopter, selon de nombreux observateurs, une position centriste. La Dixième chaîne a fait savoir qu’elle pourrait établir un partenariat avec l’ancien ministre de la Défense du Likud Moshe Yaalon, un autre ex-chef d’Etat-major qui a créé son propre parti, mais que cette alliance était retardée par une série de demandes soumises à Gantz par ce dernier.
Selon la chaîne de télévision, Gantz se préparerait au lancement officiel de sa campagne électorale sous peu. Selon d’autres informations, Gantz devrait faire part de son positionnement lors d’un discours prononcé au cours du lancement de sa campagne électorale, jeudi.