L’ex-otage Or Levy n’avait aucun lien avec le monde extérieur – famille
L'ancien otage a aussi expliqué à sa famille que samedi matin, avant sa libération, il avait demandé qu'un autre otage soit relâché à sa place, et qu'il lui avait été extrêmement difficile de laisser les autres derrière lui

Or Levy a indiqué à sa famille que le tunnel dans lequel il était détenu était étroit et bas, et qu’il était incapable de s’y tenir debout.
Dans un témoignage diffusé par la chaîne d’information N12, Levy a affirmé que ses ravisseurs lui ont infligé des violences psychologiques, lui répétant sans cesse qu’il allait être libéré. Ils l’ont également manipulé en prétendant que lui ou d’autres captifs allaient être remis en liberté – se livrant notamment à des « jeux » méprisables en disant à un otage qu’il était sur le point d’être relâché, et en affirmant à un autre que lui ne le serait pas.
Les terroristes ont également insisté sur le fait qu’il était un soldat et ils lui ont fait subir des interrogatoires très durs.
Levy a raconté qu’il avait été en capacité de compter les jours – notant ainsi l’anniversaire de son petit garçon, Almog, qu’il a marqué en captivité.
Contrairement à d’autres otages, Levy et les autres captifs qui se trouvaient avec lui n’ont jamais été autorisés à garder un contact avec le monde extérieur d’une manière ou d’une autre. Ils ignoraient ainsi tout de la lutte publique qui était menée en faveur de leur remise en liberté.
Levy a expliqué à sa famille que samedi matin, avant sa libération, il avait demandé qu’un autre otage soit relâché à sa place, et qu’il lui avait été extrêmement difficile de laisser les autres derrière lui.
Avant que Levy ne soit remis à la Croix rouge, les terroristes l’ont emmené, avec les autres captifs libérés, d’un endroit à l’autre, pour les exhiber devant des hommes armés en liesse.

L’un des proches de Levy a indiqué à la chaîne N12 que la famille toute entière a été « profondément choquée » d’entendre des sources gouvernementales exprimer leur stupéfaction à la vue des otages émaciés. Ce parent a fait remarquer que la famille avait été informée, il y a plusieurs mois, par des responsables israéliens que le chef du Hamas, Yahya Sinwar – qui a été assassiné – avait donné pour instruction d’affamer et de maltraiter les otages masculins. « Alors comment pouvez-vous prétendre que vous ne saviez pas ? », s’est étonnée la famille.
La chaîne N12 a aussi signalé que les trois otages qui ont été libérés samedi avaient été informés, il y a dix jours, qu’ils allaient être relâchés. Leurs ravisseurs ont ainsi fait revêtir à l’un d’entre eux un uniforme militaire et ils lui ont ordonné de dire à la caméra qu’il était un soldat. Les terroristes ont expliqué que plus il y avait d’otages qui disaient être des soldats, plus il y avait d’hommes armés qui étaient susceptibles d’être libérés en échange.
Les trois otages avaient très peu à manger en captivité, et il y a eu de longues journées de jeûne forcé, selon le reportage télévisé.
Les trois hommes n’ont pas toujours été détenus dans des tunnels – mais même lorsque ce n’était pas le cas, ils étaient enfermés dans de petits espaces, peu aérés et sans lumière du jour. Ils n’étaient autorisés à se doucher que rarement et ils devaient souvent s’attirer les bonnes grâces des terroristes pour pouvoir aller aux toilettes plus d’une fois par jour.
La chaîne N12 a noté que de nombreux otages qui ont été antérieurement libérés dans le cadre de l’accord actuel ont également déclaré qu’ils étaient extrêmement surpris de la stupeur affichée par les responsables israéliens concernant l’état physique des trois captifs qui ont été libérés samedi. Eux-mêmes ont également été affamés et maltraités en captivité, ont-ils ajouté, et ils sont revenus dans le même état.
Plusieurs d’entre eux ont également expliqué qu’à de nombreuses reprises au cours de leur captivité, ils avaient craint d’être tués par leurs ravisseurs.