Liban : les tirs vers Israël sont le fait « d’initiatives individuelles » – Hamas
Le représentant au Liban du Hamas a assuré respecter l'accord de cessez-le-feu de novembre dernier
Le groupe terroriste palestinien du Hamas a affirmé jeudi que les récents tirs de roquettes en provenance du sud du Liban vers Israël étaient le fait « d’initiatives individuelles », et que la direction du mouvement palestinien n’en avait pas eu connaissance « au préalable ».
Le Hamas a assuré être « pleinement engagé » au respect de l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais pro-Iran.
A la suite de nouveaux tirs non revendiqués à deux reprises fin mars, plusieurs membres du Hamas ont été arrêtés par l’armée libanaise ou ont été remis par le mouvement terroriste palestinien aux autorités libanaises.
Dans un communiqué transmis par son représentant au Liban, Ahmad Abd Al-Hadi, le Hamas explique que « les tirs de roquettes relevaient d’un acte individuel mené par des jeunes, en réaction à la guerre d’extermination et aux massacres perpétrés par l’ennemi sioniste [Israël] à Gaza après la rupture de l’accord de cessez-le-feu » entre Israël et le Hamas en mars.
Il a ajouté que le Hamas avait remis aux autorités libanaises « trois » des quatre suspects recherchés et n’avait pas « eu connaissance au préalable » des tirs.
Le Hamas a remis ses suspects après une mise en garde début mai de la plus haute instance de sécurité du Liban contre l’utilisation de son territoire pour des « actions portant atteinte à la sécurité nationale ».
Abd Al-Hadi a affirmé que le Hamas se « conformait » à cette décision. La direction du mouvement a informé les autorités libanaises de son « plein engagement à respecter le cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
Les autorités libanaises, qui cherchent à renforcer leur contrôle sur l’ensemble du territoire et à prévenir toute activité armée en dehors des forces régulières, ont réagi fermement aux tirs survenus les 22 et 28 mars derniers.
Cette mise au point intervient à moins de deux semaines de la visite à Beyrouth du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, prévue le 21 mai.
Selon une source gouvernementale libanaise, cette visite doit notamment porter sur l’extension de l’autorité de l’Etat libanais aux camps de réfugiés dans lesquels vivent quelque 250 000 Palestiniens au Liban.
En vertu d’un accord de longue date, la sécurité dans les camps de réfugiés palestiniens est assurée par des factions palestiniennes, et l’armée libanaise n’y pénètre pas.
Bien que la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies impose le démantèlement de ces factions, aucune action concrète n’a été engagée à ce jour.
« A ce stade, aucune demande officielle ne nous a été transmise » concernant le désarmement des camps de réfugiés palestiniens, a déclaré Abd Al-Hadi, promettant une réponse « responsable » si cela venait à changer.
Interrogé en juin 2024 pour savoir si le Hamas mènerait à nouveau son attaque s’il pouvait remonter le temps, Ahmad Abd Al-Hadi avait indiqué tout sourire que le groupe le referait encore, d’après une traduction proposée par l’institut MEMRI.