L’Iran nie toute implication dans un projet d’attaque contre l’ambassade d’Israël à Londres
Dimanche, les autorités britanniques avaient annoncé l'arrestation de huit personnes, dont sept Iraniens, dans le cadre de deux opérations distinctes

L’Iran a nié jeudi toute implication dans un complot présumé contre l’ambassade d’Israël à Londres, après l’arrestation au Royaume-Uni de ressortissants iraniens dans le cadre d’opérations contre le terrorisme.
Dimanche, les autorités britanniques avaient annoncé l’arrestation de huit personnes, dont sept Iraniens, dans le cadre de deux opérations distinctes.
Selon des informations publiées par The Times, ces arrestations font suite à un complot présumé visant l’ambassade d’Israël à Londres, ce qui n’a pas été confirmé par les autorités.
« L’Iran rejette catégoriquement toute implication dans de telles actions et confirme n’avoir été informé d’aucune allégation par les voies diplomatiques appropriées », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, sur le réseau social X.
La ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, a indiqué que les arrestations ont eu lieu dans le cadre de « deux opérations majeures » menées « en matière de lutte contre les menaces étatiques et le terrorisme ».
Ni le ministère des Affaires étrangères israélien ni l’ambassade d’Israël n’ont fait de commentaire dans l’immédiat.
Le commandant Dominic Murphy, chef du commandement antiterroriste de la police britannique, a déclaré en début de semaine que « l’enquête n’en est qu’à ses débuts et nous explorons diverses pistes pour déterminer les motivations potentielles et pour déterminer si cette affaire peut présenter un risque supplémentaire pour le public ».
Mardi, les médias britanniques ont fait état de spéculations croissantes selon lesquelles les sept Iraniens et une autre personne arrêtés au cours du week-end auraient été « à quelques heures » de commettre un attentat contre une synagogue ou un lieu lié à la communauté juive de Londres, mais ces informations n’ont pas été confirmées.
Mardi également, Araghchi avait indiqué que son pays était « prêt à aider aux enquêtes » si des « accusations crédibles de mauvaise conduite sont établies » contre des ressortissants iraniens en détention.
Ces arrestations surviennent alors que l’Iran et les Etats-Unis ont commencé depuis le 12 avril des pourparlers sur le dossier du nucléaire iranien sous la médiation d’Oman.
« Il existe un historique de cas où des tiers déterminés à faire dérailler la diplomatie et à provoquer une escalade ont recours à des mesures désespérées, y compris des opérations sous fausse bannière », a indiqué jeudi M. Araghchi, sans plus d’explications.
« L’Iran est prêt à s’engager pour faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté.
L’Iran avait annoncé la tenue vendredi dernier d’une réunion avec des représentants du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, mais elle n’a pas lieu après le report de la quatrième session de pourparlers avec les Etats-Unis.