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L’Iran réaffirme sa capacité – et son refus – de fabriquer une bombe nucléaire

La déclaration de Mohammed Eslami intervient quelques jours après que les Gardiens de la Révolution ont menacé de transformer New York en "un tas de décombres de l'enfer"

Mohammad Eslami, nouveau directeur de l'agence nucléaire iranienne (AEOI), s'exprimant sur la scène de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, en Autriche, le 20 septembre 2021. (Crédit : Lisa Leutner/AP/Dossier)
Mohammad Eslami, nouveau directeur de l'agence nucléaire iranienne (AEOI), s'exprimant sur la scène de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, en Autriche, le 20 septembre 2021. (Crédit : Lisa Leutner/AP/Dossier)

L’Iran pourrait produire une bombe atomique, mais n’est pas intéressé à le faire, a déclaré lundi le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Mohammed Eslami, selon une déclaration de l’agence de presse semi-officielle Fars.

Eslami ne s’est pas étendu sur les capacités nucléaires de Téhéran et a semblé réitérer les commentaires formulés le mois dernier par Kamal Kharazi, un haut collaborateur du guide suprême iranien Ayatollah Ali Khamenei.

« Comme l’a mentionné Kharazi, l’Iran a la capacité technique de construire une bombe atomique, mais un tel programme n’est pas à l’ordre du jour », a déclaré Eslami, selon la déclaration.

Kharazi a déclaré à la mi-juillet que l’Iran pouvait « facilement produire de l’uranium enrichi à 90 % », ajoutant que « ce n’est un secret pour personne que nous avons les capacités techniques pour fabriquer une bombe nucléaire, mais nous n’avons pas pris la décision de le faire ».

Les remarques d’Eslami lundi sont intervenues après que le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a menacé samedi d’attaquer New York avec des ogives nucléaires qu’il dit pouvoir monter sur ses missiles à longue portée.

« Selon les renseignements livrés à Israël… l’Iran a amassé suffisamment de matériel pour construire une bombe nucléaire… En cas de mesure hostile de l’Amérique… l’Iran [a] la capacité de transformer New York en un tas de décombres de l’enfer », a déclaré le Corps des Gardiens de la Révolution islamique dans une vidéo publiée sur un canal Telegram affilié au groupe.

Dans le même temps, le porte-parole de l’AEOI, Behrouz Kamalvandi, a suggéré lundi que les autres pays ne devraient pas investir de ressources dans le développement d’armes nucléaires, car la puissance militaire de Téhéran rendrait toute menace « inutile », selon un article du journal iranien anglophone Iran Daily.

« Le potentiel stratégique et la puissance militaire de l’Iran sont suffisamment dissuasifs pour repousser toute menace étrangère, rendant ainsi inutile la conception et le développement d’armes nucléaires par le pays », a déclaré Kamalvandi au journal.

Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, s’exprimant lors d’un point de presse à Téhéran, en Iran, le 7 juillet 2019. (Crédit : Ebrahim Noroozi/AP).

L’Iran est en pleine négociation pour sauver un accord défaillant de 2015 qu’il a signé avec les puissances mondiales et qui devait l’empêcher de produire une arme nucléaire. L’accord, officiellement appelé Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), proposait à l’Iran un allègement des sanctions en échange de la limitation de son programme nucléaire. Il a été signé entre l’Iran et les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne.

Le secrétaire-général adjoint des services d’action extérieure européens (EEAS) Enrique Mora arrive au palais de Coburg où se déroulent les négociations autour du JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), accord sur le programme nucléaire de l’Iran qui a été conclu avec les grandes puissances, le 8 février 2022. (Crédit : Alex Halada/AFP)

Cependant, en 2018, l’administration américaine de Donald Trump s’est retirée du pacte – affirmant que ses dispositions n’empêchaient pas l’Iran de produire des armes nucléaires et également en raison de ses préoccupations concernant le programme balistique de l’Iran. Washington a réimposé des sanctions sévères à l’Iran, qui a répondu en abandonnant nombre de ses propres engagements envers l’accord, en accélérant ses activités nucléaires et en augmentant notamment l’enrichissement d’uranium au-delà des limites du JCPOA.

Les discussions parrainées par l’Europe pour ramener les États-Unis dans le JCPOA sont au point mort depuis des mois et un autre cycle récent de négociations entre l’Iran et les États-Unis au Qatar n’a pas davantage progressé.

Israël, qui s’oppose à un retour des États-Unis au JCPOA, a menacé d’agir seul pour frapper les installations iraniennes s’il estimait que l’Iran représentait une menace existentielle pour l’État juif en se dotant d’armes nucléaires.

Lors du voyage du président américain Joe Biden dans la région en juillet, ce dernier et le Premier ministre Yair Lapid ont signé une déclaration stratégique commune, dans laquelle les États-Unis s’engageaient à utiliser « tous les moyens de leur puissance nationale » pour empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.

« Les États-Unis soulignent que la promesse de ne jamais laisser l’Iran acquérir l’arme nucléaire fait partie intégrante de cet engagement, et qu’ils sont prêts à utiliser tous les éléments de leur puissance nationale pour garantir ce résultat », peut-on lire dans le texte de la déclaration, officiellement connue sous le nom de « Déclaration de Jérusalem ».

Le président américain Joe Biden, à gauche, et le Premier ministre intérimaire israélien Yair Lapid souriant après avoir signé un engagement de sécurité à Jérusalem, le 14 juillet 2022. (Crédit : Atef Safadi/AFP)

La semaine dernière, le ministre de la Défense, Benny Gantz, a déclaré qu’Israël a la capacité de porter préjudice au programme nucléaire iranien, et a averti que la relance du l’accord de 2015 avec les puissances mondiales pour freiner les activités nucléaires iraniennes ne sera qu’une tactique de retardement.

Téhéran, quant à lui, a affirmé la semaine dernière avoir arrêté cinq personnes, membres d’un réseau affilié au service des renseignements israélien, le Mossad, après l’annonce la semaine dernière du démantèlement d’une autre cellule similaire.

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