Israël en guerre - Jour 528

Rechercher

L’Iran rejette les accusations d’ingérence du Liban

Selon le ministère des Affaires étrangères, Téhéran "n'a jamais eu l'intention" de s'ingérer, après que Najib Mikati s'est emporté contre un responsable iranien ouvert à une trêve au Liban

Illustration : Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, faisant une déclaration à la presse, à Beyrouth, le 11 octobre 2024. (Crédit : Bureau de presse du Premier ministre libanais/AFP)
Illustration : Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, faisant une déclaration à la presse, à Beyrouth, le 11 octobre 2024. (Crédit : Bureau de presse du Premier ministre libanais/AFP)

L’Iran a rejeté lundi les accusations du Premier ministre intérimaire libanais, Najib Mikati, selon lesquelles la République islamique s’ingérerait dans les affaires intérieures du Liban, après des propos attribués au président du Parlement iranien.

« L’Iran n’a jamais eu l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures du Liban et n’a jamais agi de la sorte », a assuré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeïl Baghaei, lors de son point de presse hebdomadaire.

« Nous discutons avec tout pays proposant une initiative pour mettre fin aux crimes et à l’agression contre le Liban, ainsi qu’au génocide à Gaza », a-t-il ajouté, évoquant un « malentendu » concernant les propos attribués au président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf.

Ce dernier avait affirmé dans un article publié jeudi par Le Figaro que Téhéran était prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban.

Le président du Parlement iranien Mohammed Ghalibaf (au centre) donnant une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Nabih Berri (à droite), à Beyrouth, le 12 octobre 2024. (Crédit : AFP)

Après un an d’échanges de tirs frontaliers, Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah pro-iranien sont désormais en guerre ouverte au Liban, où l’armée israélienne a lancé fin septembre une opération au sol dans le sud.

« Pour atteindre cet objectif du cessez-le-feu, le président du Parlement nous déclare que l’Iran serait prêt à négocier concrètement les mesures d’application de la résolution 1701 avec la France, qui agirait en pays médiateur entre le Hezbollah et Israël », affirme l’article du quotidien français.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls les Casques bleus et l’armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban frontalier d’Israël.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Fleuve Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.

« Nous sommes surpris par cette position, qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises, et une tentative d’établir une tutelle que nous rejetons sur le Liban », avait réagi Mikati.

C’est la première fois que le Premier ministre libanais, qui entretient de bonnes relations avec le Hezbollah représenté au sein de son gouvernement, adopte une telle position.

L’Iran a récemment intensifié ses efforts diplomatiques avec une série de visites de son ministre des Affaires étrangères dans la région pour promouvoir un cessez-le-feu au Liban et à Gaza.

« Nous nous réjouissons que tous les pays de la région, tout comme nous, aient atteint ce niveau de maturité où la protection de la paix dans la région est un devoir commun », a déclaré Baghaei à propos de ces visites.

De la fumée s’échappant du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé le village de Kfar Tibnit, dans le sud du Liban, le 21 octobre 2024. (Crédit : AFP)

L’Iran est prêt à faire face à l’attaque de représailles promise par Israël après que Téhéran a lancé un barrage d’environ 200 missiles balistiques sur Israël le 1er octobre. L’Iran a déclaré avoir tiré ces missiles sur Israël en représailles aux attaques qui ont tué des dirigeants du Hezbollah, du groupe terroriste palestinien du Hamas et du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran.

Baghaei a déclaré que les pays voisins de l’Iran « ne permettront pas que leur espace soit utilisé pour attaquer un pays islamique de la région ».

Depuis le 8 octobre 2023 – le lendemain du jour où le Hamas a lancé son assaut transfrontalier contre Israël qui a déclenché la guerre en cours à Gaza – le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule. Israël a déclaré que des milliers de terroristes du Hezbollah étaient prêtes à envahir Israël quelques jours plus tard, avant d’être repoussées par les frappes israéliennes.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord de la frontière libanaise peu après l’assaut barbare et sadique du Hamas, de crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et que le groupe terroriste ne multiplie les tirs de roquettes. Israël s’est engagé à faire revenir ces habitants chez eux en toute sécurité.

Après une année d’attaques qui ont pris pour cible le nord de son territoire, Israël a lancé une nouvelle opération contre le Hezbollah fin septembre, dévastant la direction du groupe terroriste et éliminant son chef de longue date, Hassan Nasrallah.

Le 1er octobre, Israël a débuté une opération terrestre dans le sud du Liban afin de repousser le groupe terroriste, de détruire son infrastructure et de prévenir la possibilité d’une invasion du nord d’Israël.

Jusqu’à présent, les affrontements au nord ont causé la mort de vingt-huit civils du côté israélien, ainsi que celle de quarante-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne.

Le gouvernement libanais a déclaré que les frappes israéliennes avaient fait plus de 2 400 morts au Liban au cours de l’année écoulée, principalement au cours des dernières semaines, mais sans faire de distinction entre les civils et les terroristes.

Selon Tsahal, ce bilan inclut au moins 960 terroristes du Hezbollah. Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.