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L’Iran prêt à travailler avec la France sur une trêve au Liban ; Beyrouth dénonce une « ingérence »

La rare querelle entre les deux pays survient après que le président du Parlement iranien a déclaré que Téhéran pourrait négocier la mise en œuvre de la résolution 1701

Le président du Parlement iranien Mohammed Ghalibaf (au centre) donnant une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Nabih Berri (à droite), à Beyrouth, le 12 octobre 2024. (Crédit : AFP)
Le président du Parlement iranien Mohammed Ghalibaf (au centre) donnant une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Nabih Berri (à droite), à Beyrouth, le 12 octobre 2024. (Crédit : AFP)

Dans un rare querelle publique entre les deux pays, le Premier ministre intérimaire du Liban s’est inscrit en faux vendredi contre des propos du président du Parlement iranien, qui a affirmé que Téhéran était prêt à négocier avec la France sur l’application d’une résolution de l’ONU concernant le sud du Liban, où les troupes terrestres israéliennes combattent le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

« Nous sommes surpris par ce positionnement qui constitue une ingérence flagrante dans les affaires libanaises et une tentative qui vise à établir une tutelle rejetée sur le Liban », a déclaré un communiqué du gouvernement, citant le Premier ministre Najib Mikati.

Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a tenu ces propos au cours d’une interview publiée jeudi par le quotidien français Le Figaro.

Dans cet entretien, Ghalibaf a déclaré que l’Iran pourrait participer aux négociations sur la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2006 pour mettre fin à la Deuxième Guerre du Liban entre Israël et le Hezbollah.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Litani – soit à moins de 30 kilomètres de la frontière avec Israël. Le groupe terroriste chiite libanais a violé cette résolution de manière flagrante et il lance des attaques à l’encontre d’Israël, à la frontière, depuis le 8 octobre – soit au lendemain du pogrom qui avait été commis par le groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sol israélien.

Le président du Parlement iranien a appelé à un cessez-le-feu dès que possible.

Le président français Emmanuel Macron s’adressant à la presse après un sommet de l’UE, à Bruxelles, le 17 octobre 2024. (Crédit : Ludovic Marin/AFP)

Le président français Emmanuel Macron, dont le pays exerce une certaine influence sur le Liban en tant qu’ancien dirigeant colonial, a également appelé à un cessez-le-feu au Liban et a demandé à Israël de mettre fin à toutes ses opérations dans le pays.

En vertu de la résolution 1701, le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé une mission de maintien de la paix de l’ONU, connue sous le nom de FINUL, à « aider » les forces libanaises à faire en sorte que le sud-Liban soit « exempt de tout personnel armé, de tous biens et de toutes armes autres que ceux du gouvernement libanais ».

La résolution n’a cependant pas réussi à maintenir le Hezbollah hors du sud-Liban, et le groupe terroriste soutenu par l’Iran a continué à s’armer et à se retrancher le long de la frontière avec Israël.

Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens. Israël affirme que des milliers de terroristes du Hezbollah étaient prêts à envahir Israël quelques jours plus tard, avant d’être repoussés par les frappes israéliennes.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord de la frontière libanaise peu après l’assaut barbare et sadique du Hamas du 7 octobre, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et en raison de l’intensification des tirs de roquettes par le groupe terroriste chiite libanais.

Israël s’est engagé à faire revenir ces habitants chez eux en toute sécurité.

Après une année d’attaques qui ont pris pour cible le nord de son territoire, Israël a lancé une nouvelle opération contre le Hezbollah fin septembre, dévastant la direction du groupe terroriste et éliminant son chef de longue date, Hassan Nasrallah.

Le 1er octobre, Israël a débuté une opération terrestre dans le sud du Liban afin de repousser le groupe terroriste, de détruire son infrastructure et de prévenir la possibilité d’une invasion du nord d’Israël.

Des volutes de fumée après une frappe aérienne israélienne sur le village d’al-Hosh, sur cette photo prise depuis la ville de Tyr, dans le sud du Liban, le 17 octobre 2024. (Crédit : Kawnat Haju/AFP)

Le Hezbollah, quant à lui, a déclaré jeudi qu’il allait ouvrir une nouvelle phase de sa guerre contre Israël. Il a affirmé utiliser dorénavant des missiles guidés et de précision pour cibler les troupes.

Une annonce qui est intervenue peu après l’annonce de la mort du chef du Hamas, Yahya Sinwar, éliminé par des soldats israéliens à Rafah, au sud de Gaza. Elle n’a toutefois pas fait directement référence à l’assassinat du chef terroriste.

Plus tôt, le législateur du Hezbollah au Parlement libanais, Hassan Fadlallah, avait déclaré que l’objectif du commandement de la branche armée du groupe terroriste était de continuer à se battre « par tous les moyens disponibles » pour empêcher Israël d’atteindre ses objectifs, ce qui obligerait à convenir d’un cessez-le-feu.

« Notre objectif aujourd’hui est de mettre fin à l’agression. Nous n’entrerons pas dans les détails du mécanisme ou des solutions », a-t-il répondu à la presse, lorsqu’on lui a demandé si le Hezbollah continuait d’affirmer qu’il ne cesserait de se battre que lorsque la guerre contre le Hamas à Gaza s’arrêterait.

Jusqu’à présent, les affrontements au nord ont causé la mort de vingt-huit civils du côté israélien, ainsi que celle de quarante-trois soldats et réservistes de l’armée israélienne.

Le gouvernement libanais a déclaré que les frappes israéliennes avaient fait plus de 2 400 morts au Liban au cours de l’année écoulée, principalement au cours des dernières semaines, mais sans faire de distinction entre les civils et les terroristes.

Selon Tsahal, ce bilan inclut au moins 960 terroristes du Hezbollah. Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.

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