L’Irlande condamne la « réprimande » de son ambassadrice en Israël
L'ambassadrice irlandaise Sonya McGuinness a visionné la vidéo de l'enlèvement par le Hamas de cinq soldates, méthode jugée inacceptable par le ministre des Affaires étrangères
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheal Martin, a jugé vendredi « totalement inacceptable » la « réprimande » de l’ambassadrice irlandaise en Israël après l’annonce par Dublin de sa décision de reconnaître un État palestinien.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi de manière coordonnée qu’ils reconnaitront officiellement « l’Étatde Palestine » le 28 mai. Cette décision a provoqué la colère d’Israël, en pleine guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
L’ambassadrice irlandaise Sonya McGuinness, tout comme ses homologues espagnol et norvégien, a été convoquée au ministère israélien des Affaires étrangères, pour y être « réprimandée ».
Au cours de la réunion, une vidéo de l’enlèvement par le Hamas de cinq soldates lors de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du 7 octobre a été diffusée aux trois ambassadeurs.
« Je trouve cela totalement inacceptable », a indiqué vendredi à des journalistes Martin, qui est également le vice-Premier ministre irlandais. « Ce n’est pas une façon de traiter des diplomates et cela ne respecte pas les règles selon lesquelles les diplomates sont traités dans n’importe quel pays », a-t-il ajouté.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a déclaré que la vidéo serait montrée dans le cadre d’une protestation diplomatique formelle.
Katz a qualifié la décision des trois pays de « médaille d’or pour les terroristes du Hamas qui ont kidnappé nos filles et enterré des nourrissons ».
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 35 800 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas.
Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Deux cent quatre-vingt-six soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Plus d’une centaine d’otages sont toujours retenus dans l’enclave au mains du Hamas et de ses complices civils. Tous ne sont pas en vie.