Al-Sissi affirme (à tort) à Blinken que les Juifs n’ont jamais été persécutés en Égypte
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi profite de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour affirmer à tort que l’Égypte n’a jamais persécuté sa minorité juive, aujourd’hui disparue.
« Vous avez dit que vous étiez juif », déclare al-Sissi à Blinken devant les journalistes. « Je suis un Égyptien qui a grandi à côté de Juifs en Égypte. Ils n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque forme d’oppression ou de ciblage et il n’est jamais arrivé dans notre région que des juifs soient pris pour cible. »
La communauté juive d’Égypte, qui remonte à des millénaires, comptait environ 80 000 personnes dans les années 1940, mais n’en compte plus que moins de 20 aujourd’hui.
Le départ des Juifs d’Égypte a été alimenté par la montée du sentiment nationaliste après la création d’Israël en 1948 et pendant les guerres israélo-arabes, le harcèlement et certaines expulsions directes par le président égyptien de l’époque, Gamal Abdel Nasser.
Le Département d’État américain publie un compte rendu de la rencontre Blinken-al-Sissi, qui indique que les deux hommes « se sont mis d’accord sur l’importance de traiter la situation humanitaire à Gaza afin de s’assurer que l’aide puisse atteindre les personnes qui en ont besoin et de maintenir les civils à l’abri du danger ».
Blinken a également souligné l’importance pour les États-Unis d’empêcher le conflit de s’étendre et de faciliter le passage en toute sécurité des citoyens américains et des membres de leur famille depuis Gaza.