Cameron : la communauté internationale doit se préparer à l’invasion de Rafah en cas d’échec des pourparlers
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré que les grandes puissances mondiales devaient se préparer à la possibilité que les pourparlers sur les otages ne portent pas leurs fruits et qu’Israël mène effectivement son opération à Rafah, dans le sud de Gaza.
L’idéal selon lui serait que les États-Unis, le Qatar et l’Égypte parviennent à ce qu’Israël et le Hamas concluent un accord en vue de la libération des otages assorti d’une trêve susceptible de déboucher sur un cessez-le-feu durable au cours duquel les dirigeants du Hamas quitteraient Gaza et l’infrastructure terroriste serait démantelée. « C’est le processus politique qui permettrait de mettre fin à la guerre », a déclaré M. Cameron lors d’une conférence de presse aux côtés du secrétaire d’État américain Antony Blinken, à Washington.
« Nous devons être conscients que si cela ne fonctionne pas, il faut avoir un plan B – qu’est-ce que les organisations humanitaires pourraient faire pour qu’en cas de conflit à Rafah, les gens soient en sécurité – aient de la nourriture, de l’eau et des médicaments », a poursuivi le chef de la diplomatie britannique, ajoutant qu’il évoquerait la question aujourd’hui avec Blinken.
Cameron a déclaré que la politique du Royaume-Uni sur la guerre comptait quatre volets : aider à la libération des otages, faire parvenir davantage d’aide à Gaza, agir sur la scène internationale grâce à des initiatives telles que la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU du mois dernier appelant à un cessez-le-feu et à la libération des otages et soutenir le droit d’Israël à se défendre contre le Hamas.
Le rappel de ce quatrième volet est notable face aux appels croissants, que ce soit au Royaume-Uni ou ailleurs, à limiter l’aide à Israël en raison du nombre élevé de morts à Gaza.
« Nous voulons 500 camions par jour, nous voulons que l’approvisionnement en eau soit rétabli, nous voulons qu’Ashdod et un autre point de passage dans le nord soient ouverts et, surtout, nous voulons un mouvement vers la déconfliction parce que l’acheminement de l’aide à Gaza ne suffira pas. Il faut être capable d’acheminer de l’aide tout autour de Gaza », a conclu Cameron.