Hezbollah, État palestinien, otages : Netanyahu et Gantz répondent
Lors de la conférence de presse qui se poursuit à Tel Aviv, on interroge Netanyahu pour savoir si l’envoyé américain Amos Hochstein joue un rôle de médiateur concernant le Hezbollah et la frontière nord.
Il ne répond pas directement concernant Hochstein. Mais il dit qu’il existe une série d’impératifs auxquels Israël est confronté.
Premièrement, il faut une « victoire écrasante » sur le Hamas, avec un Hezbollah dissuadé dans le nord, dit-il. Une fois le Hamas détruit, Israël se concentrera sur le nord, où près de 100 000 Israéliens ont été déplacés de leurs foyers.
Soit il y aura une solution diplomatique à la frontière nord, « soit il y aura une autre manière » de résoudre la situation, dit-il.
On demande au ministre de la Guerre Benny Gantz, aux côtés de Netanyahu, s’il est prêt à déclarer catégoriquement qu’il s’oppose à la création d’un État palestinien. Gantz dit qu’il faut d’abord gagner la guerre, « et s’occuper de tout le reste relève de la politique, et je n’ai pas l’intention d’entrer dans ce sujet ».
On demande à Netanyahu s’il a laissé passer l’occasion d’envoyer le chef du Mossad il y a quelques jours au Qatar pour des négociations sur un nouvel accord d’otages. Il dit qu’il ne fera pas l’erreur de faire part de ses considérations aux ennemis d’Israël. Il dit qu’Israël « négocie » également avec l’ennemi via « le sang, le feu et des colonnes de fumée ».
Il estime que la combinaison de la force militaire et des efforts diplomatiques a permis la libération de 110 otages le mois dernier.
Concernant les conditions exigées par le Hamas pour un accord, il dit « qu’ils ont toutes sortes d’exigences », y compris « la fin de la guerre et que les troupes [israéliennes] soient expulsées… Dès que nous capitulons devant cela, le Hamas gagne. Et nous sommes obligés d’éliminer [le Hamas] et de récupérer tous les otages. »
Lorsqu’on lui demande quelle est sa vision pour Gaza au lendemain de la guerre, Netanyahu répond : « J’ai dit qu’il y aurait une démilitarisation. J’ai dit que Tsahal serait responsable de la sécurité dans la bande de Gaza, car il n’existe aucun autre facteur permettant d’assurer la lutte contre le terrorisme. Et je peux vous dire qu’il y aura une gouvernance civile qui n’éduquera pas ses enfants à détruire Israël… Je suis très clair sur ce point. »
Il dit qu’une grande partie d’Israël soutient cette idée et qu’il la défend depuis très, très longtemps.
Concernant un article du New York Times sur les révélations du Mossad concernant la machine financière du Hamas et l’échec d’Israël à résoudre le problème, Netanyahu dit qu’il n’est pas au courant de l’article. « Après la guerre », toutes ces questions et bien d’autres feront l’objet d’une enquête approfondie, dit-il.