La guerre a ramené Gaza aux années 1950, selon le Programme des Nations unies pour le développement

La guerre entre Israël et le Hamas a dévasté l’économie palestinienne et plongé la quasi-totalité de la population de Gaza dans la pauvreté. Les indicateurs de qualité de vie tels que la santé et l’éducation ont ainsi été ramenés 70 ans en arrière, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
À l’occasion du lancement d’une étude sur les conséquences socio-économiques de la guerre, Chitose Noguchi, du PNUD, a déclaré que l’économie des territoires palestiniens – la bande de Gaza et la Cisjordanie – est aujourd’hui inférieure de 35 % à ce qu’elle était lorsque le Hamas a lancé, il y a un an, ses attaques du 7 octobre contre Israël, qui ont été l’élément déclencheur de la guerre en cours.
Selon certaines estimations, le niveau de pauvreté à Gaza avoisine désormais les 100 % en raison des perturbations liées au conflit, et le taux de chômage atteint aujourd’hui 80 %, indique Mme Noguchi.
« L’État de Palestine connaît des revers sans précédent », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse de l’ONU à Genève, via une ligne parfois grésillante en provenance de Deir Al-Balah. « Pour Gaza, le recul du développement est estimé à 70 ans, soit jusqu’en 1955. »
Même dans des conditions optimales, avec le maintien de l’aide internationale à son niveau actuel et son acheminement sans entrave à Gaza et en Cisjordanie, il faudra au moins une décennie pour que les indices économiques retrouvent leur niveau d’avant-guerre, a-t-elle ajouté.