« Netanyahu doit ramener tout le monde, aujourd’hui », dit la mère de l’otage Matan Zangauker

Einav Zangauker, dont le fils Matan est retenu en otage et ne devrait pas être libéré au cours de la première phase de 42 jours de l’accord, déclare au micro de la chaîne N12 : « Je ne pense pas qu’il y ait une goutte de sang dans mon corps qui ne soit pas en train de bouillir de rage » après avoir assisté à la libération des trois otages aujourd’hui.
Elle rappelle que son fils a été enlevé le même jour que les « otages bien-aimés » qui ont été libérés aujourd’hui. En voyant leur état, « j’ai peur de penser à la façon dont il me reviendra, si jamais il me revient ».
Elle dit qu’elle et d’autres familles d’otages ont été aux États-Unis ces derniers jours pour plaider auprès du président américain Donald Trump et de ses fonctionnaires en faveur des otages israéliens et que cette situation est surréaliste.
« L’administration américaine est totalement engagée dans le retour de tous les otages, jusqu’au dernier. Pourtant, le Premier ministre
Netanyahu », dit-elle, « continue de jouer des jeux politiques aux dépens » des otages qui n’ont pas été libérés.
« Les dirigeants américains exercent une forte pression sur M. Netanyahu pour qu’il mène à bien l’ensemble de l’accord, mais à mon grand regret, le Premier ministre se fait extorquer politiquement » par ses partenaires de la coalition d’extrême droite.
« Comment est-il possible de ne pas passer à la phase 2 de l’accord ? », se lamente Zangauker qui demande pourquoi les pourparlers sur la deuxième phase ne sont pas accélérées.
« Le Premier ministre vient de promettre ‘de prendre des mesures’ après avoir vu l’état des trois otages libérés aujourd’hui », note-t-elle.
« La seule mesure à prendre est que le Premier ministre téléphone au chef [de l’agence de renseignement] du Mossad et aux autres négociateurs israéliens pour leur ordonner d’entamer immédiatement la deuxième phase. Il n’y a pas de temps à perdre. Nous vivons une Shoah et nous ne pouvons pas permettre que cela continue. »
« Le peuple doit descendre dans la rue. L’État doit s’arrêter aujourd’hui […] Tous les otages doivent être sauvés. Mon fils vit une Shoah. Les rescapés d’aujourd’hui semblaient sortir de camps de concentration […] Le Premier ministre doit mettre fin à la guerre et ramener tout le monde, aujourd’hui », plaide-t-elle.