Selon Gallant, le Hamas veut remplacer Sinwar car la brigade Khan Younès « est vaincue »
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que la direction du Hamas à l’étranger cherchait un remplaçant à son chef de la bande de Gaza, Yahya Sinwar, car les bataillons du groupe terroriste à Khan Younès avaient été démantelés et qu’une offensive à Rafah se profilait.
« Le Hamas ne fait pas confiance à ses commandants, c’est une chose très, très visible », a déclaré Gallant à l’issue d’un point de situation avec le chef du commandement sud de Tsahal, le major-général Yaron Finkelman.
« La branche Hamas-Gaza ne répond pas, il n’y a personne à qui parler si l’on parle de dirigeant sur le terrain », a-t-il dit, ajoutant que la direction du Hamas à l’étranger était à la recherche de nouveaux dirigeants pour Gaza. « Cela signifie qu’il y a appel d’offres pour la gestion de Gaza ».
Selon Gallant, à Khan Younès, près de 200 suspects de terrorisme se sont rendus aux soldats israéliens dans l’hôpital Nasser et des dizaines d’autres à l’hôpital Al-Amal, ce qui, selon lui, témoigne de la perte de « l’esprit combatif » du Hamas.
« Ceux qui avaient pourtant des lance-grenades, des armes et des fusils se sont rendus à l’évidence et ne se sont pas battus. Cela en dit long sur leur façon d’appréhender les relations de pouvoir : ils ont compris que leur destin était de se rendre ou de mourir – il n’y a pas de troisième option », a-t-il expliqué.
Gallant a précisé que la brigade Khan Younès du Hamas avait été « vaincue et ne fonctionnait aucunement à la manière d’une entité militaire ».
« Le Hamas se retrouve avec des [forces] marginales dans les camps centraux et avec la Brigade de Rafah. Tout ce qui les sépare aujourd’hui d’un effondrement total en tant que système paramilitaire est une décision de Tsahal. »
« Il n’y a personne pour leur venir en aide, ni Iraniens, ni aide internationale », a ajouté M. Gallant, assurant que Tsahal démantèlerait les six bataillons restants du Hamas – deux au centre de Gaza et quatre à Rafah.
« Nous ne pouvons pas nous arrêter, pas tant qu’il restera 134 otages » aux mains du Hamas, a-t-il conclu.