Un producteur de CNN documente la vie de sa famille, de Gaza à Khan Younis
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
CNN diffuse des images compilées par son producteur Ibrahim Dahman, basé à Gaza, qui a documenté l’expérience de sa famille en essayant de fuir les combats à Gaza.
Ibrahim Dahman et sa famille ont quitté la ville de Gaza pour Khan Younis à conformément à la directive israélienne demandant aux habitants de Gaza d’évacuer la partie nord de la bande de Gaza.
« Nous allons mourir aujourd’hui ? C’est ce que mon fils me demande depuis que nous avons quitté la ville de Gaza », relate Dahman.
« La vie à Khan Younis est difficile. Nous sommes hébergés avec au moins 150 autres familles déplacées du nord, et nous mangeons le strict minimum pour survivre », explique-t-il en montrant des images d’enfants dormant à même le sol dans une pièce non meublée.
« Nous passons notre temps à regarder les frappes aériennes et à remplir le réservoir d’eau. C’est comme boire de l’eau des toilettes – nos enfants boivent de l’eau des toilettes », ajoute-t-il.
Du carburant est nécessaire pour alimenter les usines de désalinisation de Gaza, mais Israël n’en a pas autorisé l’entrée, affirmant qu’il serait détourné par le Hamas, qui en déjà volé à l’ONU.
CNN journalist Ibrahim Dahman documenting the latest from the ground in Gaza: pic.twitter.com/M7gcQxnKDI
— CNN This Morning with Kasie Hunt (@CNNThisMorning) October 24, 2023
Il explique qu’il a tenté d’atteindre le point de passage de Rafah pour fuir vers l’Égypte au cours du week-end, comme des centaines d’autres détenteurs de passeports étrangers, mais qu’il a été refoulé. Selon les États-Unis, le Hamas a empêché les habitants de Gaza détenteurs de passeports étrangers d’emprunter ce point de passage.
« Nous avons fait demi-tour, évitant le chaos, en espérant que demain sera meilleur qu’aujourd’hui », explique-t-il.
Dahman montre des images qu’il a prises d’une frappe aérienne israélienne à distance, dans lesquelles il demande à son jeune fils s’il a peur. Le petit garçon répond par la négative.
« Mais je peux voir la peur dans ses yeux – la même que dans les miens.