Washington demande à Israël de « rendre des comptes » après le passage à tabac d’un photojournaliste palestinien
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Les États-Unis sont « profondément préoccupés » par les images d’agents de la police des frontières en train de frapper un photo-journaliste palestinien sans défense à Jérusalem-Est, vendredi, a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller.
« Nous sommes profondément préoccupés par les images dérangeantes de la force employée contre un journaliste dans ces vidéos, et nous pensons qu’il serait bon que (…) que la vidéo fasse l’objet d’une enquête et, si les faits le justifient, que les personnes impliquées soient mises face à leurs responsabilités », a ajouté M. Miller lors d’un point de presse en réponse à une question sur le sujet.
Mustafa Haruf a été hospitalisé pour des blessures à la tête : il a expliqué avoir été attaqué sans raison après une manifestation de prières dispersée par les forces de l’ordre israéliennes dans le quartier de Wadi Joz.
Les images montrent un policier des frontières en train de s’approcher de Haruf avant de le frapper avec le canon de son arme. [Haruf] est ensuite jeté au sol par un policier, où il est roué de coups de pied, à la tête et sur le reste du corps, gisant sur le sol et hurlant de douleur.
La police des frontières a annoncé la suspension des deux agents impliqués dans l’incident ainsi que l’ouverture d’une enquête par le Département des enquêtes internes de la police.
Un premier communiqué de la police avait indiqué que les journalistes avaient tenté d’interférer avec leurs opérations et refusé d’obtempérer aux ordres de quitter les lieux.
Le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, en charge de la police, a publié une déclaration ce week-end exprimant son soutien aux officiers et demandant à ce qu’ils soient autorisés à reprendre leur service.