L’ONU déplore une « forte hausse de la haine » dans le monde depuis le 7 octobre
Les différentes réactions de l'ONU à propos de la guerre et des massacres du Hamas ont été vivement critiquées en Israël et par son envoyé, Gilad Erdan
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme Volker Türk a déploré samedi « une forte hausse de la haine » dans le monde depuis les massacres perpétrés par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre qui ont fait plus de 1 400 Israéliens morts et plus de 240 otages dont une trentaine d’enfants.
M. Türk a vivement déploré, dans un communiqué, la recrudescence des cas d’antisémitisme, d’islamophobie et d’autres discours de haine.
« L’impact de cette crise (…) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les Juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation, ainsi qu’au déni des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », a-t-il regretté.
« J’ai entendu des Juifs et des Musulmans dire qu’ils ne se sentaient pas en sécurité, et cela m’attriste », a ajouté le responsable de l’ONU.
Türk a déclaré qu’à travers le monde, « le harcèlement, les attaques et les discours de haine islamophobes et antisémites se sont multipliés, y compris dans le contexte de manifestations liées au conflit ».
Le Haut-commissaire a également dénoncé la « rhétorique incendiaire, toxique et haineuse » utilisée par les dirigeants politiques. « Le torrent de propos haineux utilisés, y compris sur les médias sociaux, est odieux », a-t-il estimé.
« Le droit international est clair à ce sujet. Tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence est interdit », a-t-il déclaré.
M. Türk s’est également inquiété des limites imposées à la liberté d’expression dans le cadre du conflit, notant que certains pays avaient décidé d’importantes restrictions au droit de manifester, invoquant des risques liés à la sécurité nationale ou à la glorification du terrorisme.
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« Les Etats doivent garantir un espace sûr et propice à la participation et au débat », a-t-il estimé. « Ils ne peuvent pas restreindre indûment la participation et le débat ou les commentaires critiques sur le conflit, ou les expressions de solidarité avec les Israéliens ou les Palestiniens ».
« Dans certains cas, nous avons constaté des restrictions générales ou disproportionnées en matière de rassemblement, principalement dans le contexte de manifestations pro-palestiniennes », a-t-il ajouté.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
Les différentes réactions de l’ONU à propos de la guerre et des massacres du Hamas ont été vivement critiquées en Israël et par son envoyé, Gilad Erdan.
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