L’UE exhorte Israël à « cesser immédiatement » son opération militaire à Rafah
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, appelle Israël à éviter d'aggraver "la situation désastreuse à Gaza", sous peine de "mettre à rude épreuve" sa relation avec l'UE
L’Union européenne (UE) a exhorté mercredi Israël à « cesser immédiatement » son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sous peine de « mettre à rude épreuve » sa relation avec l’UE.
« L’Union européenne exhorte Israël à cesser immédiatement son opération militaire à Rafah », dont la poursuite « mettrait inévitablement à rude épreuve la relation de l’UE avec Israël », a indiqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué.
Alors que les civils continuaient de fuir mercredi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, suite aux opérations de Tsahal et aux menaces d’une offensive terrestre d’envergure.
L’UE appelle aussi Israël à « s’abstenir d’aggraver encore la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza », et à « rouvrir » le point de passage de Rafah. Plus d’un million de civils, réfugiés à Rafah, ont reçu l’ordre d’évacuer vers des zones que l’ONU ne considèrerait pas comme « sûres », a encore dénoncé l’UE, principal donateur d’aide humanitaire aux Palestiniens.
L’armée israélienne est entrée avec des chars dans Rafah le 7 mai.
Le poste-frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte est fermé depuis cette date. Il est crucial pour les convois transportant de l’aide aux Gazaouis menacés de famine selon l’ONU.
L’opération militaire israélienne à Rafah « conduit à davantage de déplacements de population, de risque de famine et de souffrance humaine », a également déploré l’UE dans ce texte.
Au huitième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par l’attaque meurtrière sans précédent sur le sol israélien du groupe terroriste palestinien du Hamas, au cours de laquelle les terroristes ont assassiné près de 1 200 personnes, la plupart des civils, et ont kidnappé 252 personnes qu’ils ont emmenés comme otage à Gaza. 128 sont encore aux mains du Hamas, pas tous en vie.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, les combats auraient tué 35.173 personnes dans la bande de Gaza, mais ces chiffres ne sont pas vérifiables et ne distinguent pas les terroristes des civils, ni des victimes de roquettes lancées par le groupe terroriste lui-même. Ils ont en outre ont été revus à la baisse par l’ONU