L’unique femme pilote de F-35 d’Israël nommée commandant adjoint de son escadron
L'officier, dont le nom est classifié, a terminé sa formation en 2016 et pilote depuis cet avion furtif de combat
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

La seule femme pilote de chasse sur F-35 de l’armée de l’air israélienne est la nouvelle commandant adjoint du 116e Escadron, qui opère sur des avions furtifs de cinquième génération, a annoncé l’armée jeudi.
La pilote de 26 ans ne peut être identifiée que par son grade et l’initiale hébraïque de son nom : Capitaine « Shin ».
Elle a d’abord servi dans le 116e Escadron après avoir terminé sa formation en décembre 2016. Elle a ensuite rejoint le 107e Escadron de l’armée de l’air, opérationnel depuis août dernier, a indiqué l’armée.
« Aujourd’hui, Capitaine ‘Shin’ est la seule femme en Israël à piloter le F-35 Adir », a déclaré l’armée, en désignant l’avion par le nom que Tsahal utilise.

Bien qu’hommes et femmes puissent servir dans l’armée de l’air – depuis une requête à la Cour suprême en 1994 –, la majorité des pilotes reste en pratique des hommes.
En août, l’armée a annoncé qu’elle envisageait de promouvoir davantage de femmes dans les unités de combat après qu’un groupe de femmes a saisi la Cour suprême à ce sujet.
Tsahal a déclaré que la commission serait dirigée par le commandant des forces de l’Armée de terre de Tsahal, le général de division Yoel Strick, avec pour adjoint le général de division Eliezer Toledano – chef sortant de la division de Gaza et ancien commandant de la brigade de parachutistes.
« Des hommes et des femmes à des postes à responsabilité dans l’armée israélienne et avec l’expertise adéquate, opérationnelle et professionnelle, participeront au comité », a déclaré Tsahal.
L’armée a expliqué que la commission enquêterait sur un certain nombre de questions concernant la présence de femmes dans les unités de combat : notamment les effets physiologiques et médicaux, la gestion des ressources humaines, l’expérience de femmes servant dans des unités de combat, les effets sur la structure du commandement de l’armée, le service des réservistes, les moyens de préserver la bienséance tout en favorisant la mixité, et d’autres problématiques.
Les détracteurs de l’intégration des femmes dans l’armée critiquent ce mouvement comme une expérimentation sociale aux conséquences potentiellement dangereuses pour la sécurité nationale, tandis que ses partisans la considèrent généralement comme une mesure nécessaire trop longtemps différée, qui a déjà été mise en œuvre dans de nombreux pays occidentaux.
