Luxembourg convoque l’envoyée d’Israël après les « violences inacceptables »
Simona Frankel, qui a déclaré que le recours à la force par Israël n'avait pas été disproportionné, avait déjà été convoquée en Belgique la veille ; 50 morts appartenaient au Hamas
Le Luxembourg a décidé à son tour mercredi de convoquer l’ambassadrice d’Israël auprès de la Belgique et du Grand Duché suite aux « violences inacceptables » à Gaza, a annoncé le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères.
Mme Simona Frankel, ambassadrice d’Israël pour la Belgique et le Luxembourg, avait déjà été convoquée mardi par le ministère belge des Affaires étrangères à Bruxelles.
Le ministère luxembourgeois « souhaite évoquer à cette occasion l’usage disproportionné de la force contre des civils palestiniens dans la bande de Gaza (…) et les propos publics tenus à cet égard par l’ambassadrice d’Israël », selon un communiqué.
La diplomate avait réagi aux propos de Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, qui avait auparavant pointé un « usage disproportionné de la force » par Israël lors des émeutes du 14 mai qui fit plus d’une cinquantaine de morts, dont au moins 50 terroristes membres des groupes terroristes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique.
« Je ne comprends pas le mot ‘disproportionné’. Qu’est-ce qu’on attend d’Israël quand un groupe terroriste nous attaque ? », s’était alors interrogée Simona Frankel.
« C’est le Hamas qui a pris en otage les Palestiniens dans la bande de Gaza et qui les envoie vers leur mort », avait-t-elle expliqué lors de la même émission. « Le Hamas est le seul coupable de ces morts. Ils ont décidé de sacrifier leurs frères et sœurs, femmes et enfants, pour gagner cette guerre médiatique. Nous ne voulons pas gagner cette guerre médiatique. »
« Nous voulons protéger et défendre notre territoire et nos citoyens. Nous préférons recevoir des critiques que des condoléances plus tard », avait déclaré Frankel.
« Le Luxembourg condamne fortement l’usage disproportionné de la force contre des civils et demande une enquête internationale indépendante », indique le ministère.
Un haut responsable du Hamas a affirmé mercredi que la très grande majorité des Palestiniens tués cette semaine lors de manifestations et de heurts avec l’armée israélienne dans la bande de Gaza appartenaient effectivement au mouvement terroriste islamiste qui dirige l’enclave.
« Soixante-deux personnes ont été tuées » lundi et mardi, a dit Salah al-Bardaouil, interrogé sur les critiques selon lesquelles le Hamas tirait profit de la mobilisation.
« Cinquante des martyrs (des morts à Gaza) étaient du Hamas. Comment le Hamas pourrait-il récolter les fruits (du mouvement) alors qu’il a payé un prix aussi élevé », a-t-il demandé.