Macron et le roi de Jordanie appellent à éviter « à tout prix » une escalade au Proche-Orient
"Les deux dirigeants ont aussi marqué leur grave préoccupation s'agissant de la situation en Cisjordanie", a précisé la présidence française
Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé dimanche à éviter « à tout prix » une escalade militaire au Proche-Orient, face à la montée des tensions entre Israël, l’Iran et son allié le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, selon le compte-rendu d’une conversation téléphonique publié par l’Élysée.
« Le président de la République et le roi Abdallah II ont exprimé leur plus vive inquiétude quant à la montée des tensions dans la région et souligné la nécessité d’éviter une escalade militaire régionale à tout prix », selon ce communiqué. « Ils ont appelé toutes les parties à sortir de la logique de représailles, à exercer la plus grande retenue et la plus grande responsabilité afin de garantir la sécurité des populations. »
« Le chef de l’État a redit au roi l’engagement de la France à contribuer à la désescalade au plan diplomatique, notamment sur la Ligne bleue entre le Liban et Israël » fixée par l’ONU, a poursuivi la présidence française.
Cette brusque remontée de tensions entre Israël, l’Iran et ses alliés régionaux fait suite à l’élimination revendiquée par Israël du chef de la branche armée du Hezbollah Fouad Shukr et à la mort à Téhéran du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une frappe attribuée à Israël.
Plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont appelé samedi et dimanche leurs ressortissants à quitter le Liban, de crainte d’une aggravation du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Le Hezbollah soutient le Hamas, basé à Gaza et en guerre avec Israël, guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
L’Élysée, dans son compte-rendu de l’entretien franco-jordanien, a jugé « plus urgent que jamais qu’un accord de cessez-le-feu soit finalisé pour permettre la libération de tous les otages, dont celle de nos deux compatriotes, la fin des souffrances des Gazaouis et l’acheminement massif de l’aide humanitaire ».
« Les deux dirigeants ont aussi marqué leur grave préoccupation s’agissant de la situation en Cisjordanie », a précisé la présidence française.