Israël en guerre - Jour 566

Rechercher

Malgré ses (nombreux) antécédents antisémites Francesca Albanese garde son poste à l’ONU

Le rapporteur spécial de l'ONU sur les Territoires palestiniens a vu son mandat prolonger jusqu'en 2028 après que l'ONU n'a même pas examiné les plaintes déposées à son encontre

Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, tenant une conférence de presse, à l'ONU, à Copenhague, au Danemark, le 5 février 2025 (Crédit : James Brooks/AFP)
Le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, Francesca Albanese, tenant une conférence de presse, à l'ONU, à Copenhague, au Danemark, le 5 février 2025 (Crédit : James Brooks/AFP)

Francesca Albanese, une enquêtrice de l’ONU sur Israël ayant des antécédents d’antisémitisme et critiquant constamment l’État juif, restera en fonction jusqu’en 2028, malgré les efforts des législateurs américains et européens ainsi que des groupes juifs pour la démettre de ses fonctions, a confirmé vendredi une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDHNU).

Lors de l’audience qui s’est tenue à Genève, en Suisse, le CDH n’a examiné aucune des plaintes, ce qui signifie que le rapporteur spécial de l’ONU sur les Territoires palestiniens peut rester en fonction jusqu’en 2028.

Albanese, le rapporteur spécial de l’ONU pour les Territoires palestiniens, a été condamnée par des groupes juifs, Israël, les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne et d’autres pays.

Aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, des législateurs et les principaux groupes juifs américains se sont prononcés contre sa nomination au cours des dernières semaines.

Les critiques d’Albanese affirment que son comportement devrait la déchoir de ses fonctions, qui, selon le CDHNU, exigent impartialité, intégrité et objectivité. Albanese, dont le mari Massimiliano Cali est un ancien conseiller économique auprès de l’Autorité palestinienne, a qualifié ces critiques de campagne de dénigrement, et ses partisans la considèrent comme une ardente défenderesse des Palestiniens.

Avocate italienne, Albanese est chercheuse à l’Université de Georgetown et ancienne employée de l’Office très controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui a elle-même été accusée par Israël de promouvoir des discours anti-Israël et d’héberger des terroristes parmi ses employés.

Un diplomate observant la salle lors de l’ouverture de la 57ᵉ session du Conseil des droits de l’homme, à Genève, le 9 septembre 2024. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)

Elle a été nommée à son poste au CDHNU en avril 2022. Ses opposants ont déposé une série de plaintes à son encontre avant la session du CDHNU de vendredi, au cours de laquelle les rapporteurs, dont la plupart sont nommés pour un mandat de trois ans, doivent être approuvés.

Après les plaintes, le CDHNU a déclaré qu’Albanese fait partie d’un groupe minoritaire de rapporteurs qui détiennent un mandat spécifique à un pays au lieu d’un mandat « thématique ». Les deux groupes sont limités à six ans de mandat, mais alors que les titulaires de mandats thématiques peuvent exercer leurs fonctions pendant deux périodes de trois ans, il n’existe aucune disposition de ce type pour les mandats par pays, a déclaré un porte-parole.

« Elle peut exercer les fonctions de rapporteur spécial jusqu’au 30 avril 2028 », a déclaré un porte-parole du CDHNU au Times of Israel.

Les dispositions de l’ONU prévoient que le président du Conseil des droits de l’homme doit transmettre au CDH les informations portées à sa connaissance par les États ou par un comité de coordination concernant un éventuel non-respect des règles de l’ONU par les titulaires de mandat, en particulier avant le renouvellement des mandats. Ces règles exigent des enquêteurs qu’ils agissent en toute impartialité.

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, s’exprimant lors d’une conférence de presse pendant une session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à Genève, en Suisse, le 27 mars 2024. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)

Selon un document partagé par l’organisation à but non lucratif UN Watch, qui fait campagne contre Albanese et a déposé des plaintes contre elle auprès du CDH, le comité de coordination des procédures spéciales de l’ONU a rejeté les plaintes contre Albanese à la fin du mois dernier. Sa position n’a pas été discutée lors de la session de vendredi, et d’autres rapporteurs ont été approuvés sans aucun débat.

Les détracteurs d’Albanese ont fustigé le CDHNU vendredi pour avoir rejeté les plaintes déposées à son encontre.

« Le renouvellement du mandat de Francesca Albanese est une honte et une tache morale pour les Nations unies », a déploré Danny Danon, ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU.

« Albanese est une antisémite notoire qui a exprimé à plusieurs reprises des opinions partiales contre Israël, mais aussi une rhétorique haineuse visant l’ensemble du peuple juif. »

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Danny Danon, s’exprimant lors d’une conférence de presse pendant la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, au siège de l’ONU, à New York, le 24 septembre 2024. (Crédit : Julia Demaree Nikhinson/AP)

Anne Bayefsky, directrice du Touro Institute on Human Rights de New York et présidente du groupe de défense Human Rights Voices, a appelé les États-Unis à cesser de financer le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH).

« Aujourd’hui, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a exposé au monde entier le côté obscur de son opération anti-Israël et anti-juive », a-t-elle déclaré.

« Les 47 membres auraient pu la destituer, conformément aux principes et règles de l’ONU. Et pourtant, pas un seul État n’a bronché, y compris des États membres de l’Union européenne comme l’Allemagne. »

Albanese a – entre autres – déclaré que le « lobby juif » contrôle les États-Unis, a comparé à plusieurs reprises les Israéliens aux nazis, a rejeté les motivations antisémites du pogrom perpétré par le Hamas contre Israël le 7 octobre, a accusé Israël d’être responsable de cet assaut, a rejeté les préoccupations sécuritaires israéliennes, a condamné l’élimination par Israël du chef terroriste du Hamas Yahya Sinwar et a nié le droit d’Israël à la légitime défense.

Les responsables américains, tant sous l’administration Biden que sous l’administration Trump, ont déclaré qu’elle n’était pas apte à remplir son rôle. Mercredi, la mission américaine auprès des Nations unies a déclaré avoir envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’opposant au mandat d’Albanese. La semaine dernière, la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants a demandé au Conseil des droits de l’homme de rejeter sa nomination. L’ancienne envoyée américaine pour la lutte contre l’antisémitisme, Deborah Lipstadt, a qualifié la conduite d’Albanese d’antisémite et « d’inacceptable », et a déclaré que Guterres avait un jour qualifié Albanese « d’horrible personnage ». L’Assemblée générale supervise le CDH et son budget.

Les États-Unis sont le principal donateur du HCDH qui supervise le bureau d’Albanese, avec une contribution de plus de 36 millions de dollars l’année dernière.

Dans son dernier rapport, intitulé « Anatomie d’un génocide », Albanese accusait Israël de mener un « processus colonial d’effacement de longue date » et n’incluait aucune enquête sur le groupe terroriste palestinien du Hamas.

Les partisans d’Israël affirment que la position d’Albanese s’inscrit dans un parti pris anti-Israël plus large au sein de l’ONU. Outre le mandat d’Albanese, une autre commission d’enquête à composition non limitée du CDHNU est également chargée d’enquêter sur Israël. Cette dernière critique également sévèrement Israël, et l’un de ses membres a tenu des propos antisémites. L’Assemblée générale et le CDHNU condamnent Israël plus que tout autre pays.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.