Albanese officiellement bannie d’Israël après avoir justifié le 7 octobre
Washington fustige la rapporteuse spéciale de l'ONU pour les Palestiniens qui réfute toute velléité antisémite dans le massacre du 7 octobre et rejette la responsabilité sur "l'oppression d'Israël"
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Après que la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les Palestiniens a manifestement justifié le massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre, les ministères des Affaires étrangères et de l’Intérieur ont annoncé lundi que Francesca Albanese ne sera plus autorisée à entrer sur le territoire israélien.
Le ministère de l’Intérieur refuse depuis plusieurs mois de délivrer un visa à Albanese, qui est désormais officiellement interdite de séjour. La décision n’est pas limitée dans le temps.
« Les victimes du 7 octobre n’ont pas été tuées en raison de leur judaïsme, mais en réponse à l’oppression d’Israël », a-t-elle écrit dans un tweet en réponse à un article du Monde faisant état de l’hommage rendu par le président français Emmanuel Macron aux victimes de l’assaut mené par le Hamas, dont un certain nombre de ressortissants français.
« Le ‘plus grand massacre antisémite de notre siècle’ ? Non, M. Emmanuel Macron. Les victimes du 7 octobre n’ont pas été tuées en raison de leur judaïsme, mais en réponse à l’oppression d’Israël. La France et la communauté internationale n’ont rien fait pour l’empêcher. Mes respects aux victimes », a-t-elle écrit.
« L’ère du silence des Juifs est révolue », ont déclaré le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, et le ministre de l’Intérieur, Moshe Arbel, dans un communiqué commun.
« Si l’ONU veut redevenir un organe pertinent, ses dirigeants doivent désavouer publiquement les propos antisémites de ‘l’envoyée spéciale’ et la renvoyer définitivement. L’empêcher d’entrer en Israël pourrait lui rappeler la véritable raison pour laquelle le Hamas a massacré des bébés, des femmes et des adultes. »
Les États-Unis ont fustigé Albanese, après qu’elle a démenti l’affirmation du président Macron selon laquelle l’assaut terroriste du Hamas du 7 octobre était le plus grand massacre antisémite de notre siècle, insistant sur le fait que les victimes étaient ciblées « en réponse à l’oppression d’Israël ».
« Francesca Albanese a l’habitude d’utiliser des tropes antisémites. Ses dernières déclarations justifiant, rejetant et niant les connotations antisémites de l’attaque du Hamas du 7 octobre sont inacceptables et antisémites. Nous attendons davantage des experts indépendants de l’ONU et condamnons toutes les formes d’antisémitisme », a écrit sur X Michèle Taylor, ambassadrice des États-Unis auprès du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
« Nous soutenons pleinement la condamnation par le ministère français des Affaires étrangères de toute tentative de contester ou de justifier le massacre terroriste du 7 octobre, le plus grand attentat antisémite du 21e siècle. Nous devons nous unir contre l’antisémitisme », a abondé Deborah Lipstadt, envoyée des États-Unis pour la lutte contre l’antisémitisme.
Face aux critiques croissantes, Albanese a précisé qu’elle ne justifiait pas les « crimes du Hamas, que j’ai fermement condamnés à maintes reprises ».
« Je rejette tout racisme, y compris l’antisémitisme, qui constitue une menace mondiale. Mais expliquer les crimes [du Hamas] par l’antisémitisme masque leur véritable cause », a-t-elle déclaré.
Jacob Magid a contribué à cet article.