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Manuscrits de Céline: nouvel élément sur la provenance des originaux

Le journaliste Jean-Pierre Thibaudat affirme ont que les manuscrits perdus été conservés par la famille du résistant Yvon Morandat

Louis-Ferdinand Céline. (Crédit : Wikimedia commons/Domaine public)
Louis-Ferdinand Céline. (Crédit : Wikimedia commons/Domaine public)

Un an après la réapparition, dans des circonstances mystérieuses, des manuscrits perdus de Louis-Ferdinand Céline, le journaliste Jean-Pierre Thibaudat, au centre de l’affaire, affirme mercredi sur Mediapart qu’ils ont été conservés par la famille du résistant Yvon Morandat.

Ces 6 000 feuillets inédits avaient été récupérés fin juillet 2021 par les ayants droit de l’écrivain collaborationniste et antisémite Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et de sa veuve, Lucette Destouches, décédée en 2019.

L’existence de ces documents avait été rendue publique un mois plus tard par le journal Le Monde, mais leur origine reste mystérieuse. La justice avait ouvert, à la suite d’une plainte déposée par les ayants droit, une enquête pour « recel de vol » à ce sujet, qui a été classée sans suite.

Durant 15 ans, les manuscrits avaient été conservés par Jean-Pierre Thibaudat, critique dramatique et ancien journaliste de Libération. Il affirmait il y a un an se les être vu remettre par un de ses lecteurs, dont il n’avait pas révélé l’identité.

Un an après cette découverte, qui a conduit à la publication début mai de Guerre (Gallimard, 140 000 exemplaires vendus), M. Thibaudat affirme que ces feuillets, abandonnés par l’écrivain quand il avait fui la France pour l’Allemagne en juin 1944, ont été conservés par le résistant Yvon Morendat, qui « a habité l’appartement réquisitionné de Céline » à la Libération.

Cet homme fut un des trente premiers volontaires qui ont rejoint le général de Gaulle à Londres.

M. Thibaudat a pris contact avec sa fille, Caroline Lanciano-Morandat, rencontrant une femme sur la réserve : « Elle avait peur que l’on traite son père de voleur. Ce qui était absurde ! », raconte-t-il à Mediapart.

« Comment cet homme aurait-il pu piquer tout ça ? À quoi bon ? C’est même tout le contraire. Il a préservé ces écrits dans un geste de générosité, de civisme. Quand il a contacté Céline pour les lui rendre, celui-ci a refusé. Pour lui, il était insupportable qu’un homme comme Morandat ait conservé tout ça, il ne pouvait que l’avoir détruit. C’est ce qu’il a dit dans des tas de lettres, tant il tenait à rester dans cette posture victimaire qui lui était caractéristique », affirme-t-il.

La suite des inédits de Céline, Londres doit paraître le 13 octobre chez Gallimard.

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