Marseille : le Préfet de police signale un tweet de Rima Hassan visant une entreprise locale
L'eurodéputée, qui a récemment été refoulée à l'aéroport Ben Gurion, passe - énormément - de temps sur les réseaux sociaux où elle multiplie les messages anti-Israël

Le Préfet de police des Bouches-du-Rhône a signalé dimanche au parquet un post sur X de la députée européenne controversée LFI Rima Hassan visant une entreprise marseillaise, estimant qu’il était « susceptible d’inciter à la violence à l’encontre (de l’entreprise) et de ses salariés ».
Dans un premier message posté samedi sur le réseau social X, l’eurodéputée affirme que « les munitions retrouvées sur les corps de centaines de victimes palestiniennes » à Gaza « correspondent aux maillons M27 qui permettent les tirs en rafale » et que ces maillons sont vendus à Israël par l’entreprise marseillaise Eurolinks.
« Israël représente plus de 7% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise #Eurolinks basée à #Marseille », affirmait encore Mme Hassan dans ce premier post samedi, avant d’en publier un second où elle donnait l’adresse de l’entreprise et son numéro de téléphone.
Evoquant ces messages de Rima Hassan sur X et le signalement effectué par le préfet des Bouches-du-Rhône Pierre-Edouard Colliex, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a affirmé lundi matin sur BFMTV que les posts de Mme Hassan appelaient à « la vindicte » contre l’entreprise marseillaise.

Ces maillons produits par Eurolinks, des petites pièces métalliques servant à relier entre elles des balles de fusils mitrailleurs et permettant des tirs en rafale, avaient été évoqués en mars 2024 par les sites d’investigation Disclose et Marsactu.
Réagissant à ces informations, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, avait affirmé que ces pièces exportées par l’entreprise marseillaise pouvaient seulement être « réexportées » par Israël : selon lui, la licence permettant la vente de ces pièces « ne concern(ait) que de la réexportation vers des pays tiers » et « ne donn(ait) pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », dans la bande de Gaza ou ailleurs.
Rima Hassan, qui a récemment été refoulée à l’aéroport Ben Gurion, passe – énormément – de temps sur les réseaux sociaux où elle multiplie les messages anti-Israël et défend sans cesse ce qu’elle appelle « les actions légitimes du Hamas ». Des propos qui poseront « assez naturellement » la question de sa « déchéance de nationalité » en cas de condamnation pour apologie du terrorisme, a affirmé dimanche le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.
Une élue du camp présidentiel, Maud Bregeon, l’a d’ailleurs accusée d’être la porte-parole des terroristes palestiniens du Hamas.
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur son ressenti sur le sort de Shiri, Ariel et Kfir Bibas, assassinés « à mains nues » en captivité et enterrés mercredi en Israël, ainsi que sur l’otage franco-israélien Ohad Yahalomi, dont le corps a été restitué dans la nuit par le Hamas, Hassan affirme qu’elle n’a pas « d’information sur les circonstances de sa mort ».
« Hier, funérailles de Shiri, Kfir et Ariel. Assassinés ? », a interrogé le journaliste. « Non », a osé répondre Rima Hassan malgré les preuves des autopsies réalisées par l’institut médico-légal Abu Kabir.
"Le Hamas a une action légitime du point de vue du droit international" déclare @RimaHas pic.twitter.com/MR07PUKQZF
— Sud Radio (@SudRadio) February 27, 2025