Nancy : le syndicat étudiant UNEF partage un visuel antisémite de Netanyahu
L'Unef a retiré sa publication face à la polémique suscitée et accuse une intelligence artificielle d'avoir induit en erreur l'auteur du visuel, qui n'avait pas conscience de son caractère antisémite

La mobilisation étudiante est une nouvelle fois au cœur d’une polémique qui a suscité des accusations d’antisémitisme. Début janvier, la branche locale de l’Union nationale des étudiants de France (Unef) en Lorraine a publié un message sur ses réseaux sociaux pour appeler à une « mobilisation contre le génocide palestinien », un message accompagné d’une représentation antisémite du Premier ministre israélien, selon L’Express.
Dans la publication, Benjamin Netanyahu est représenté avec des cornes derrière la tête, des oreilles pointues et des yeux jaunes. Une image qui a rappelé à beaucoup d’internautes les caricatures antisémites des années 1930, qui déshumanisaient et diabolisaient volontairement les Juifs pour justifier leur persécution.
L’Unef, un syndicat étudiant de gauche présent dans la plupart des universités françaises, a rapidement retiré sa publication et a plaidé une « erreur » sans intention idéologique.
Sa secrétaire générale, Hania Hamidi, a déclaré que « l’auteur de ce visuel n’avait pas conscience de son caractère antisémite. Dès que le bureau national et la section locale ont été avertis, le message a directement été retiré de tous les réseaux sociaux ».
Pour créer son visuel, l’auteur aurait utilisé une intelligence artificielle, que le syndicat accuse d’avoir induit en erreur et dont il estime qu’elle est elle-même nourrie de représentations antisémites.
Mettre des cornes et des oreilles pointues à Netanyahu c’est pas du tout antisémite ça. Bravo @UNEF .. pic.twitter.com/MQm8TvaVJV
— François Momboisse (@fmomboisse) January 13, 2025
L’Unef Lorraine avait appelé à un rassemblement vendredi 10 janvier à Nancy. Depuis l’attaque du 7 octobre 2023 perpétrée par le Hamas dans le sud d’Israël, des mouvements étudiants de gauche se mobilisent dans les grandes universités occidentales pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « génocide » de la population palestinienne en référence à la riposte d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza.