Négociations de peine entre l’Etat et l’adolescent complice de l’attaque de Duma
L'accord verrait le suspect reconnaître avoir planifié l'incendie ayant tué les 3 membres de la famille Dawabsha en échange d'une atténuation des chefs d'accusation pesant sur lui
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Le bureau du procureur de l’Etat mène actuellement des discussions pour parvenir à une négociation de peine avec un complice présumé de l’attentat terroriste de Duma de 2015, a fait savoir son avocat jeudi.
L’accord verrait l’Israélien de 19 ans, dont le nom ne peut être divulgué car mineur au moment des faits, reconnaître son implication dans la planification de l’incendie qui avait tué un nourrisson, Ali Saad Dawabsha, et ses parents, Riham et Saad. En échange, le suspect serait condamné à des peines moins lourdes.
Inculpé en 2016, l’adolescent avait été mis en examen pour appartenance à une organisation terroriste et conspiration en vue de commettre un crime aux motifs racistes, ainsi que pour incendie et vandalisme à caractère raciste.
Aucun accord de ce type n’a pour l’instant été proposé à Amiram Ben-Uliel, le principal suspect accusé d’avoir lancé la bombe incendiaire.
D’après son chef d’inculpation, Amiram Ben-Uliel a planifié l’attentat avec le suspect mineur, qui, pour des raisons inconnues, ne s’était pas présenté au point de rendez-vous fixé la nuit de l’incendie meurtrier.
L’avocat de ce dernier a indiqué que les négociations de peine étaient en cours, mais que les deux parties ne s’étaient pas encore entendues.
Un porte-parole du bureau du procureur d’Etat a refusé de commenter.
En juin dernier, le tribunal de Lod avait libéré et placé en résidence surveillée le complice présumé, moins de deux mois après avoir invalidé la quasi-totalité des aveux du jeune homme, jugeant qu’ils avaient été obtenus lors d’interrogatoires sévères de la part du Shin Bet.
Le tribunal avait aussi rejeté la plupart de ceux d’Amiram Ben-Uliel. Cependant, les aveux les plus probants n’ayant pas été concédés sous la pression, son avocat n’avait pas demandé son placement en résidence surveillée.