Netanyahu condamne l’attaque terroriste qui a fait 20 morts au Caire
Le Premier ministre a dit qu'Israël était "aux côtés de l'Egypte dans sa lutte contre le terrorisme" ; les autorités attribuent l'attaque à un groupe affilié aux Frères musulmans
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a condamné lundi une attaque terroriste dans le centre-ville du Caire qui a tué une vingtaine de personnes, devant un hôpital de la capitale égyptienne.
« Nous présentons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes innocentes, et souhaitons une prompte guérison aux blessés », a déclaré Netanyahu dans un communiqué en anglais. « Nous nous tenons aux côtés des Egyptiens dans leur lutte contre le terrorisme.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affirmé lundi que la collision entre plusieurs voitures au Caire, qui a fait au moins 20 morts, était un acte « terroriste », l’un des véhicules ayant été chargé d’explosifs.
M. Sissi a présenté sur les réseaux sociaux ses condoléances « au peuple égyptien et aux familles des martyrs tués dans le lâche incident d’origine terroriste ».
Selon un dernier bilan établi par le ministère de la Santé, au moins 20 personnes ont été tuées lorsqu’une voiture chargée d’explosifs et roulant à grande vitesse a percuté trois autres véhicules, provoquant une énorme explosion, peu avant minuit dimanche.
La police et le ministère de l’Intérieur ont attribué l’acte au groupuscule Hasm, considéré par les autorités comme proches des Frères musulmans, confrérie interdite et sévèrement réprimée en Egypte.
Les premiers éléments d’une enquête ont conduit à « déterminer que le groupe Hasm, lié aux Frères musulmans terroristes, était derrière la préparation du véhicule » ayant causé l’explosion, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Une inspection technique a permis de conclure qu’une « quantité d’explosifs se trouvait à l’intérieur de la voiture, ce qui a entraîné son explosion lors de la collision », a ajouté le ministère.
Depuis 2016, le groupe Hasm a revendiqué plusieurs attentats contre la police, des officiels et des juges, au Caire.
La collision, qui a eu lieu près de l’Institut de Cancer du Caire, a fait également 47 blessés, dont « trois ou quatre dans un état critique », selon le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Megahed.
Il a précisé qu’ils souffraient de « plusieurs brûlures de degrés différents ».
Des témoins ont décrit des scènes de carnage.
« Il y avait des hommes sans tête et des gens couverts de sang, ce qui les rendaient méconnaissables », a rapporté un témoin, Mohamed Fathy. « Certaines de leurs têtes étaient brûlées par terre ».
« Il pleuvait des pierres et du fer, j’ai couru pour protéger ma fille. J’ai vu qu’elle avait été heurtée par quelque chose à la tête », a déclaré un autre témoin, Moham Zaki.
Sur les réseaux sociaux, circulent des images de voitures calcinées et de personnes évacuées vers les hôpitaux.
Environ 78 patients de l’Institut du Cancer du Caire, qui a été endommagé par l’explosion, ont été transférés dans d’autres hôpitaux, a affirmé M. Megahed, sans préciser si certains d’entre eux avaient été blessés par la collision.