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Netanyahu : Israël prêt à étendre son opération à Gaza « aujourd’hui et à l’avenir »

Le Premier ministre a déclaré aux dirigeants des municipalités du sud que Tsahal "a actuellement le dessus" ; l'armée souligne qu'elle reste concentrée sur le Jihad islamique

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu assistant à une réunion du cabinet de sécurité au quartier général de l'armée, à Tel Aviv, le 9 mai 2023. (Crédit : Avi Ohayan/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu assistant à une réunion du cabinet de sécurité au quartier général de l'armée, à Tel Aviv, le 9 mai 2023. (Crédit : Avi Ohayan/GPO)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux responsables des municipalités du sud qu’ils devaient se préparer à l’éventualité d’une extension significative de l’opération militaire en cours à Gaza, alors même que les responsables de la Défense ont indiqué qu’Israël cherchait à éviter que le conflit ne fasse boule de neige.

« Nous sommes préparés à l’éventualité d’une extension de l’opération et à des frappes très lourdes, aujourd’hui et à l’avenir », a déclaré Netanyahu lors d’un appel téléphonique avec les chefs municipaux, selon des images diffusées par le Bureau du Premier ministre.

« Dans l’ensemble, je pense que nous avons l’avantage, mais il est évident que vous êtes en première ligne et j’apprécie votre soutien », a ajouté Netanyahu lors de cette conversation téléphonique.

Les villes et villages limitrophes de Gaza et jusqu’à Tel Aviv ont été la cible de 270 roquettes mercredi après-midi, mais nombre d’entre elles n’ont pas atteint leur cible ou ont été interceptées par le système de défense aérienne Dôme de fer. Ces attaques ont eu lieu le lendemain du lancement par Israël d’une offensive intense contre le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien à Gaza.

Des responsables militaires ont souligné que l’Opération Bouclier et Flèche se concentrait actuellement sur l’élimination de cibles du Jihad islamique et ne visait pas le groupe terroriste palestinien du Hamas, indiquant qu’elle ne cherchait pas à combattre le groupe terroriste qui contrôle la Bande de Gaza. Les observateurs ont estimé qu’Israël serait confronté à des salves de roquettes plus intenses si le Hamas décidait d’entrer dans la bataille.

Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant se réuniront mercredi soir pour discuter de l’opération en cours.

Jusqu’à présent, des milliers de résidents des communautés limitrophes de Gaza ont quitté la zone, certains ayant été évacués par le ministère de la Défense en raison des craintes de tirs de roquettes intenses.

Des soldats bloquant une route près de la frontière avec Gaza, dans le sud d’Israël, le 10 mai 2023. (Crédit : Flash90)

Gallant a déclaré mercredi qu’il cherchait à obtenir l’approbation du gouvernement pour étendre les mesures d’urgence aux communautés situées dans un rayon de 80 kilomètres de la frontière israélienne avec la Bande de Gaza, soulignant ainsi les craintes que les combats ne s’étendent au-delà de la région frontalière de la Bande de Gaza. Actuellement, les restrictions sur les rassemblements, les fermetures de sites publics et d’autres mesures d’urgence ne sont en place que dans un rayon de 40 kilomètres autour de l’enclave palestinienne.

Tsahal a lancé cette opération surprise tôt mardi matin en assassinant de manière ciblée trois membres importants du Jihad islamique palestinien. Dix autres personnes ont été tuées dans les frappes aériennes, dont quatre enfants.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré que 20 personnes avaient été tuées depuis le début de l’opération.

Les groupes terroristes de Gaza n’ont pas répondu à l’opération pendant près de 36 heures, puis ils ont commencé à tirer une salve de roquettes en direction d’Israël peu avant midi mercredi. Mercredi après-midi, environ 270 roquettes avaient été tirées vers Israël, dont 65 sont retombées dans la Bande de Gaza. 62 autres ont été interceptées.

Huit personnes ont été hospitalisées pour des blessures subies alors qu’elles couraient vers des miklatim – ou abris anti-bombes – mais aucun blessé direct dû aux roquettes n’a été signalé.

Les habitants du sud d’Israël, qui ont souffert de vagues apparemment incessantes de conflits intenses, exhortent depuis des années les dirigeants israéliens à prendre des mesures décisives pour apporter la sécurité dans le sud du pays, certains préconisant une solution militaire tandis que d’autres conseillent de négocier une fin des hostilités à long-terme.

« Je suis prêt à m’asseoir dans un abri anti-bombes pendant encore un mois, afin qu’ils puissent instiller un sentiment de dissuasion », a déclaré Guy, un résident du kibboutz Kerem Shalom, près de Gaza, au site d’information Walla. « Nous voulons la paix, mais nous comprenons qu’il n’y a aucune chance que cela se produise, alors au moins il devrait y avoir une capacité de dissuasion. Les groupes terroristes doivent comprendre que toute activité terroriste a un prix. Nous ne pouvons pas continuer comme avant. »

De la fumée et du feu suite à une explosion causée par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, le 10 mai 2023. (Crédit : AP Photo/Adel Hana)

Nombreux sont ceux qui ont perdu l’espoir d’un calme durable après vingt ans marqués par d’innombrables tirs de roquettes et des frappes aériennes israéliennes de représailles sans grand effet.

« Après les opérations précédentes, nous avions l’impression de n’avoir rien accompli et que le calme n’était revenu que pour une courte période », a déclaré Elad Harel, du kibboutz Karmiya, à la chaîne publique israélienne Kan. « Avec cette opération, je ne pense pas non plus que nous parviendrons au calme ou à avoir une capacité de dissuasion pendant une longue période. »

Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a souligné mercredi devant les journalistes que l’opération était uniquement axée sur le Jihad islamique palestinien, « qui sape la sécurité à Gaza et en Cisjordanie ».

« Nous sommes toujours au milieu de l’opération, elle n’est pas terminée et n’a pas été conclue », a-t-il ajouté.

Un haut fonctionnaire israélien a déclaré aux médias mercredi après-midi que le Hamas n’avait pas participé aux tirs de roquettes sur Israël jusqu’à présent, bien qu’il ait donné son nom à des opérations du Jihad islamique palestinien attribuées à un centre de commandement commun.

« Le Hamas n’a aucun intérêt à s’impliquer », a déclaré le responsable. « Le Hamas n’est pas actif et n’agira pas, bien qu’il fasse des déclarations. »

Emanuel Fabian a contribué à cet article.

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